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Paris, c’est moderne !

Paris, c’est moderne !

Qui sait que l’une des premières œuvres architecturales de Le Corbusier se trouve à Paris, qu’elle est ouverte au public et se visite six jours sur sept ? À en croire ceux que nous y avons croisés ce matin-là, essentiellement des étrangers – chinois, italiens, japonais ou américains. Dommage… car la Maison La Roche, moins connue que sa « petite sœur » la Villa Savoye de Poissy (78), est pourtant tout aussi passionnante à découvrir. Heureusement que vous pouvez compter sur Les Croqueuses pour partager leurs bonnes adresses !

Celle-ci se trouve dans le fond d’une impasse du 16ème arrondissement, le square du Docteur Blanche, près du Métro Jasmin. Sybil et Arnaud, de la Fondation Le Corbusier, nous y accueillent. Ils seront nos hôtes et nos guides tout au long de la matinée. Une fois nos splendides sur-chaussures de schtroumpfettes enfilées, nous voilà prêtes à visiter.

La commande passée en 1923 par Raoul La Roche, collectionneur d’art, constitue un projet singulier puisqu’il s’agit de réunir, sous le même toit, les appartements du propriétaire et sa galerie de tableaux. Cette contrainte donne au jeune architecte l’occasion d’exprimer ses idées « modernes » et l’utilisation du béton armé, matériau novateur, lui permet la mise en œuvre de ce qu’il nommera quelques années plus tard les « cinq points d’une architecture nouvelle » : façade et plan libres, fenêtres en longueur, toit-jardin et pilotis. C’est pourquoi cette Maison La Roche est si emblématique du Mouvement Moderne. Avec sa mitoyenne, la Maison Jeanneret, elle est classée Monument Historique depuis 1996 et figure parmi les 17 œuvres de Le Corbusier inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Après la visite, chaque Croqueuse trouve son angle d’attaque. Des lignes, des aplats colorés, des jeux de lumière et de perspective pleins de surprises… malgré son dénuement apparent, la Maison La Roche est fort généreuse. Anne et Fabienne choisissent de croquer la galerie, Aurélie la sculpture de Le Corbusier qui s’y trouve et Véronique, le hall d’entrée vu du premier étage.

Tandis que nous dessinons, deux femmes nous abordent. Junear, étudiante en architecture, arrive tout droit de Chine pour quelques jours de tourisme. Et sa tante, parisienne, l’accueille et la promène. Visiter la Maison La Roche est incontournable pour elle, qui admire l’œuvre de Le Corbusier. D’ailleurs, dans son carnet – car elle aussi croque – figure la Chapelle de Ronchamp. Décidément ! (Pour la petite histoire, c’est grâce à elle que Fabienne et Véronique se sont rencontrées.) L’échange avec les deux femmes est très chaleureux et cet article, l’occasion de le prolonger un peu : nous leur adressons toute notre amitié !

Nos dessins terminés, nous suivons Sybil et Arnaud jusqu’à la Maison Jeanneret, siège de la fondation. Ils nous montrent l’étendue des ressources, y compris numériques, de la bibliothèque et de la documentation. Toute l’œuvre de Le Corbusier y rayonne. Évidemment, nous nous plongeons avec appétit dans les ouvrages tirés de ses carnets de voyage…

Mais le temps file et nous avons déjà pris du retard sur le programme de la journée. Comme nous avons de quoi grignoter dans nos sacs, nos hôtes nous proposent d’accéder au toit-terrasse. Calme, ciel bleu, soleil, vue sur les beaux immeubles et jardins du quartier : c’est un pique-nique de luxe que nous allons faire ! (Et comme vous pourrez le voir dans notre vidéo, on n’arrête plus Aurélie, qui reprend ses pinceaux après le déjeuner pour immortaliser l’une des jolies façades voisines !)

Les Croqueuses de Paris tiennent à remercier encore la Fondation Le Corbusier pour l’accueil d’exception qui leur fut réservé – à la fois très professionnel et vraiment chaleureux.

Chers lecteurs, que vous soyez conquis d’avance (comme Fabienne, Véronique et Junear) ou plus réservés (comme Anne et Aurélie) devant l’œuvre de cet architecte symbole du Mouvement Moderne, nous ne pouvons que vous encourager à aller découvrir la Maison La Roche par vous-mêmes. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à prendre un guide. (La prestation est comprise dans le prix du billet, mais n’a lieu que les mercredi et samedi : tous les renseignements sont ici.) Sinon, accompagnez-vous de ce petit dossier pédagogique, très bien fait et en libre accès sur le site. Bonne visite !

La boutique est ouverte !

La boutique est ouverte !

Nos « Petits plaisirs parisiens » vous proposent – pour l’instant ! – de belles cartes postales (4 modèles différents à 1,50€ l’unité / 5€ le lot de 4) et des badges (2 modèles différents à 2€ l’unité / 3€ le lot de 2) !

Chacune de nos cartes comporte un recto en couleur et un verso en noir et blanc, où un QRcode vous renvoie à la vidéo correspondant au dessin : idéal pour adresser des vœux à la fois chaleureux, gourmands et originaux !

Nos badges aussi sont chouette ! (Et d’excellente qualité : l’un d’entre eux est passé à la machine par inadvertance… et ressorti intact !)

@ très vite sur ETSY ! 😉

De retour du Rendez-Vous !

De retour du Rendez-Vous !

Comme nous vous l’avions annoncé ici cet été, Les Croqueuses de Paris étaient présentes au 18ème Rendez-Vous du Carnet de Voyage, à Clermont-Ferrand, du 17 au 19 novembre dernier. Pour nous y préparer, nous avons beaucoup travaillé. Scénographie du stand, conception de la carte interactive, création des kakémonos, des cartes postales, des badges… tout cela nous a valu quelques émotions et des nuits (très) courtes en amont.

Mais ensuite, quelle récompense ! Vous êtes venus si nombreux, et si chaleureux, feuilleter nos carnets originaux, nous poser mille et une questions, nous confier vos adresses parisiennes préférées, nous dire et nous écrire tellement de petits mots doux que, depuis, nous avons le plus grand mal à « redescendre sur terre » !

Du fond du cœur, Les Croqueuses vous adressent à tous – organisateurs, bénévoles, visiteurs et amis, fidèles ou tout neufs – un (très très) grand merci et vous invitent à revivre un peu de ce moment fort à travers les photographies ci-dessous…

Bien sûr, un résumé vidéo du festival mitonné « à la sauce Croqueuses », c’est-à-dire bien vitaminé, vous attend aussi sur YouTube ! 😉

Paris, peinture et tempura

Paris, peinture et tempura

Deuxième jour de croquis au Palais-Royal… Où irons-nous déjeuner, cette fois-ci ? Facile ! Le quartier japonais de Paris (alias la rue Sainte-Anne et quelques artères adjacentes) est tout près. Or, il y a là, au n° 24 de la rue Saint-Augustin, une adresse que Véronique rêve de partager avec Les Croqueuses : le restaurant Kintarô !

Elle l’a découvert il y a plus de 20 ans, quand son homme travaillait dans le quartier avec une petite bande d’amis. Certains d’entre eux rentraient d’une expatriation de trois ans à Tokyo et Kintarô était devenu leur « cantine ». À l’époque, le restaurant était beaucoup moins grand et déjà plein à ras bord. Aujourd’hui, alors que sa capacité d’accueil semble avoir presque triplé, la file des gens qui attendent sur le trottoir s’est allongée d’autant ! Bon signe, tout ça, n’est-ce pas ?

Nous patientons et, quand la porte se rapproche enfin, le patron – Véronique le reconnaît – nous demande combien nous sommes. Les Croqueuses se présentent. Quatre convives d’un coup, ce n’est pas facile à placer… Il nous propose la première moitié de la table de huit, là-bas – grande, carrée, tout au fond. Nous la partagerons avec le prochain groupe de quatre qui se présentera. Et celui-ci arrive presque aussitôt. Quatre jeunes hommes dans la vingtaine, étudiants certainement, s’installent face à nous.

La situation, inhabituelle, est d’abord mi-gênante mi-amusante. Mais l’accord qui prévaut sans doute à cette table, bien que tacite, sera scrupuleusement respecté : nous n’empièterons pas sur leur conversation, eux non plus. Et le moment de l’addition, orchestré par le facétieux patron, sera tout aussi savoureux que les plats servis tout du long. Soba, lamen, gyôza, tempura et flan au thé vert… tout est frais, copieux, fin, délicieux. Comme avant, comme toujours !

L’heure tournant, nos jeunes convives nous quittent. Le restaurant se vide peu à peu. Nous qui dessinons, mangeons moins vite que les autres et pouvons prendre le temps d’échanger ensuite avec le patron, plus disponible à la fin du service. Véronique l’interroge sur le nouvel aménagement – c’est la première fois qu’elle revient depuis qu’il est fini – puis évoque un passé plus lointain, le temps où le patron était une « patronne »… « Oh, vous avez connu ma maman ? » Les yeux d’Americo – oui, ce Français grandi au Japon est d’origine italienne – brillent et s’embuent un peu. Neuf ans déjà que la « patronne » n’est plus là, petite et vive dans son grand tablier, à courir entre les tables et lancer des ordres vers la cuisine, pour contenter chacun.

Son fils nous dit comme elle lui manque, nous raconte la période de doute qu’il a traversée à sa mort et sa volonté de poursuivre, finalement, l’aventure de ce restaurant. Puis, de nouveau tout sourire, il nous montre avec fierté « la famille » – des photos de sa femme et de ses deux filles. Oui, le patron d’aujourd’hui ressemble beaucoup à sa maman… la chaleur de l’accueil en plus. Longue vie à Kintarô !

À Paris, tous les moulins ne sont pas rouges !

À Paris, tous les moulins ne sont pas rouges !

En ce matin d’été pluvieux, Les Croqueuses de Paris se sont donné rendez-vous au Moulin. Pas le rouge « m’as-tu-vu » qui clignote à Pigalle. Non, le bien sage « propre sur lui » qui vend du pain place des Petits Pères, face à la basilique Notre-Dame-des-Victoires, dans le 2ème arrondissement : le Moulin de la Vierge !

Après le premier café pour se réveiller, chacune ira croquer où bon lui semblera. Véronique et Fabienne, installées en terrasse, y resteront pour dessiner la rue d’à côté sans se fatiguer. Anne, peu convaincue par l’accueil sévère de la « boulangère », prendra du recul sur la place pour s’attaquer à la façade. Tandis qu’Aurélie, gagnant la confiance et le sourire de celle-ci, pourra profiter à loisir de l’intérieur – splendide et classé, paraît-il – de la boutique.

Rester plusieurs heures assis quelque part à Paris, c’est avoir toujours du spectacle. Ce matin-là, les vedettes du générique furent :

~ dans l'ordre d'apparition ~

la religieuse (pas le gâteau) et son sac vert

les pêcheurs de baleine et leur grande bâche bleue

les promeneurs de chiens et tous les toutous du quartier

Mais, la star de la matinée fut sans conteste notre Aurélie, interviewée par Pia Clemens pour ses Femmes de Paname diffusées sur France Bleu Paris, sous le regard curieux de la clientèle !

Enfin, pour ce qui est de la qualité des gâteaux (et pas seulement les religieuses) vendues par le Moulin, Les Croqueuses s’en remettent au Tribunal… 😉

Rendez-vous… au Rendez-Vous !

Rendez-vous… au Rendez-Vous !

Chers visiteurs, @mis et @bonnés, sortez vos agendas !

Nous vous l’avions annoncé ici : les 17, 18 et 19 novembre prochains, Les Croqueuses de Paris exposeront au Rendez-Vous – ZE grand festival international du carnet de voyage !

Si nous avons un peu moins publié d’articles et de vidéos ces temps-ci, c’est pour mieux préparer ce temps fort avec le public. Nous y travaillons beaucoup ! Sur la conception du stand, sur celle d’une carte interactive, sur la création de cartes postales – que vous trouverez à la boutique du festival – et sur la préparation de rencontres (Anne et Véronique) et atelier (Aurélie) ouverts aux enfants. Bref, nous ne vous oublions pas !

Et nous continuons de croquer Paris ensemble, bien sûr… @ suivre 🙂

Ils ont croqué avec nous !

Ils ont croqué avec nous !

Cet été, Les Croqueuses avaient envie de compagnie pour dessiner Paris. Sur notre page Facebook, nous avons donné rendez-vous, mardi 8 août, à qui voudrait partager un moment convivial avec nous.

Au départ, il était prévu de se retrouver au musée du Quai Branly. En effet, le toit y est accessible tout l’été : l’occasion rêvée de croquer une vue panoramique sur la Seine ! Hélas, le temps orageux nous a obligées à changer nos plans, la veille, à 22h ! Nous avons finalement opté pour un rendez-vous au Palais-Royal, sous les colonnes du Grand Véfour.

Ce fut une expérience très sympathique : neuf croqueurs sont venus à notre rencontre ! Des Urban Sketchers passionnés, mais d’autres aussi qui n’avaient pas dessiné depuis bien longtemps. Les uns parisiens, les autres franciliens, d’autres encore venant de plus loin – Angers ou Rouen – exprès pour nous ! (Bon, et peut-être un peu pour Paris ?) Mais tous ont en commun d’apprécier les belles choses… et les gens de bonne compagnie ! 😉

Comme nous le faisons d’habitude, nous avons commencé par arpenter les galeries, en quête du meilleur point de vue. Peu à peu, chacun a trouvé le sien et s’est posé pour le croquer. Tout y est passé : jardin, vitrines, mobilier, mosaïques, façades, arcades, lampes, grilles, pigeons, passants, colonnes de Buren et fontaines de Bury !

Bien sûr, une rencontre entre Croqueurs ne peut se terminer ailleurs qu’autour d’une table… et même plusieurs ! Celles du Bistrot d’Edmond – une très chouette adresse du 2ème arrondissement, dénichée par hasard parce que la brasserie visée n’était pas ouverte au mois d’août – furent parfaites pour accueillir nos bavardages et récompenser nos efforts artistiques par quelque réconfort du genre liquide et désaltérant. La plus jeune d’entre nous (Corisha, 11 ans) se régala même d’un bon cheese cake au caramel : autant dire qu’elle a déjà tout d’une vraie Croqueuse de Paris ! 😉

Un très grand merci à vous tous – Nathalie, Françoise, Patricia, Isabelle, Corisha, Jeanne, Vanessa, Luigi et El Tinois – pour votre bonne humeur, votre talent… et vos photographies ! Très heureuses de l’ambiance, et des liens tissés au fil de ce rendez-vous, nous comptons bien récidiver dès que possible !

Et vous ? Viendrez-vous, cette fois-ci ?

RADIO-CROQUEUSES !