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Une semaine de stage avec Les Croqueuses

Une semaine de stage avec Les Croqueuses

Pendant les vacances de la Toussaint, Les Croqueuses de Paris se sont retrouvées toutes les quatre à Taverny, dans le Val d’Oise, pour animer un stage d’initiation au Carnet de Voyage. La semaine fut joyeuse, créative et ensoleillée. Nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler aux côtés de ces stagiaires – enfants, adolescents et adultes – à la fois à l’écoute et très productifs. Vous pourrez en juger vous-mêmes en regardant les photos postées ci-dessous et la vidéo en ligne sur notre chaîne YouTube !

Lorsque la ville de Taverny nous a passé commande pour cette animation, prévue sur cinq jours consécutifs, nous lui avons imaginé un déroulé sur mesure. Une première séance consacrée à la présentation de l’art du Carnet de Voyage et du croquis in situ, avec de nombreux originaux à feuilleter, puis à la fabrication de leurs propres supports façon leporello (carnet en accordéon). Trois séances en petits groupes afin de découvrir chacun leur tour la technique préférée de trois Croqueuses : l’aquarelle avec Anne, la peinture au café avec Aurélie et le dessin monochrome avec Véronique – dedans d’abord pour s’échauffer, puis dehors bien sûr ! Enfin, une séance finale consacrée à la mise en page, aux textes et embellissements.

Le ciel au beau fixe nous a permis de partager pleinement notre passion pour le dessin en extérieur. Et la salle, immense et confortable, mise à notre disposition par le théâtre Madeleine Renaud s’est révélée absolument parfaite pour créer des petits groupes de travail ou exposer tout le matériel nécessaire aux séances de travail en intérieur. Un grand merci aux équipes de la ville de Taverny pour leur confiance et leur accueil, ainsi qu’à nos pétillants stagiaires – et leurs charmantes accompagnatrices – pour leur enthousiasme et leur bonne humeur ! Et surtout : un GRAND BRAVO à tous !

Ils ont croqué avec nous !

Ils ont croqué avec nous !

Pour celles et ceux qui n’auront pas la chance de partir cet été, la Mairie de Paris propose un programme quotidien d’événements culturels, sportifs, éducatifs et de loisirs totalement gratuits. C’est à l’occasion de cet « été particulier » que la Grande Mosquée a pris l’initiative d’inviter Les Croqueuses pour animer deux ateliers de dessin in situ, dans son jardin.

Quel merveilleux écrin ! Comme vous pouvez le voir sur nos photographies, difficile de rêver d’un plus bel endroit pour s’évader quelques heures, le crayon à la main… L’atmosphère de cette oasis de verdure est si propice à la contemplation de la beauté, la concentration, la création ! Le mardi, comme nous n’étions pas trop nombreux, nous nous sommes installés au cœur même du jardin, à l’ombre de l’arbre à kakis. Le lendemain, à plus de vingt, nous avons préféré disposer les tables autour des deux grands bassins qui surplombent un peu la verdure.

À leur arrivée, nous avons d’abord invité nos stagiaires à découvrir les lieux en se promenant simplement, le nez en l’air et l’œil ouvert. Puis chacun s’est installé, assis, posé, à l’endroit même où son regard et son envie de croquer l’avaient amené. Pour certains ce fut face aux fontaines ; pour d’autres, au pied du minaret. Les yeux des uns avaient été ravis par la finesse des bas-reliefs ou la richesse de la végétation ; ceux des autres, par les motifs hypnotiques des mosaïques ou le joli duo formé de la lune et de son étoile…

Après le temps du dessin, vint l’heure de la mise en couleurs. Là, on troqua les crayons contre les pinceaux. On ouvrit les boites d’aquarelle et les tubes de pigment turquoise. Jeunes et moins jeunes, filles et garçons, papas, mamans, marraine, copines… c’était si beau de vous voir tous penchés sur le papier, si appliqués, si créatifs ! (Les photos ci-dessous en témoignent.) Un grand merci à vous, d’être venus partager notre amour du dessin in situ, dans cette superbe oasis parisienne – avec sourires et bonne humeur bien visibles malgré le masque ! 😉

Les Croqueuses de Paris remercient également les équipes de la Grande Mosquée. D’abord, de nous avoir invitées – pour nous, un honneur autant qu’un plaisir – mais aussi et surtout de nous avoir ensuite si bien accueillies : choukrane, du fond du cœur ! شُكْران 

Cela dit, notre collaboration n’est pas finie puisque notre Croqueuse Aurélie (Pedrajas) exposera ses toutes nouvelles créations, réalisées en duo avec une autre Aurélie (Bréna), les 12 et 13 septembre prochains dans la grande salle qui borde le jardin. (Vernissage le samedi 12 à 17h !) Cela tombe bien : nous avons déjà hâte d’y retourner !

Un « deux en un » à Saint-Germain !

Un « deux en un » à Saint-Germain !

Aujourd’hui, deux Croqueuses vous emmènent en banlieue, au terminus du RER A : Saint-Germain-en-Laye. Là-bas nous attend un château-musée à l’histoire étonnante, foisonnante et pourtant méconnue. À nous de vous faire découvrir tout ça!

TERMINUS TERRASSE

D’abord, un peu de géographie. Saint-Germain-en-Laye se trouve à 20 kilomètres à l’Ouest de Paris et à 15 au Nord de Versailles. Avec sa forêt domaniale de 3500 hectares, c’est la commune la plus vaste des Yvelines – troisième d’Île-de-France, après Fontainebleau et Paris. Mais ce qui fait sa spécificité tient avant tout à son relief. En effet, la ville est perchée au bord d’un plateau calcaire qui domine la Seine du haut de ses 60 à 90 mètres selon les endroits. De la « grande terrasse » du parc, œuvre de Le Nôtre, la vue sur Paris et ses alentours est imprenable – d’où l’intérêt d’édifier un château fort ici dès le XIIème siècle. Cela dit, celui que nous visitons aujourd’hui n’est plus le même: plusieurs fois pris par les Anglais, pillé ou partiellement incendié, il n’a cessé d’être rebâti, agrandi, transformé, menacé ou restauré. Un vrai feuilleton!

Maintenant, est-il possible de se percher plus haut encore que sur la «grande terrasse»? La réponse est «oui»! Véronique et Aurélie suivent Fabien, chargé de communication, sur les toits du château. Là-haut, la vue sur le parc et la ville est évidemment splendide. Et pourtant, après la visite commentée passionnante, ce n’est pas ce qui aura retenu finalement notre attention. Selon nous, le plus remarquable vu des toits, c’est bien l’architecture du château elle-même. Des balustrades, le regard plonge dans la cour intérieure. Il est happé par le rythme des façades, comme rayées de rouge, et celui des grandes cheminées. Les symboles sont partout. Chaque époque, chaque régime politique, a laissé son empreinte: F (et salamandre) de François 1er, N de Napoléon III, RF de République Française… S’il existe un château qui raconte notre histoire (mouvementée) dans sa durée, c’est bien celui de Saint-Germain-en-Laye!

VERSUS VERSAILLES

Petit test. Si l’on vous parle des rois de France et de leur cour, de Louis XIV, de ses fêtes éblouissantes et de ses favorites, des spectacles signés Molière et Lully… à quel château pensez-vous? Si ces quelques mots vous évoquent Versailles, vous avez – comme nous auparavant – tout faux. C’est ici, à Saint-Germain-en-Laye, que cela se passait. Pour résumer, le Roi-Soleil y naquit en 1638 et y régna jusqu’en 1682, date à laquelle il s’établit à Versailles.

Par ailleurs, saviez-vous qu’un château peut aussi en cacher un autre? Encore une découverte! Celui sur les toits duquel nous avons grimpé – cf la vidéo sur notre chaîne YouTube – fut longtemps appelé le «Château-Vieux» par opposition au splendide «Château-Neuf» qui fut construit à la Renaissance, en lieu et place de la fameuse terrasse, perché au-dessus de la Seine. Hélas, il ne reste plus rien (ou presque) de cette « Maison du Théâtre et de la Baignerie » commandée à l’architecte Philibert Delorme (Fontainebleau, Chenonceau…) par Henri II et Catherine de Médicis. Pourtant, imaginez son envergure! Décidément, ce lieu nous réserve bien des surprises…

BONUS MUSÉE

Car ce n’est pas tout: non content d’être un superbe condensé d’Histoire de France, le château de Saint-Germain-en-Laye abrite en son sein l’une des plus riches collections archéologiques du monde! En 1862, Napoléon III crée le «musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines» lui choisissant le «Château-Vieux» pour écrin. La restauration du bâtiment, alors en ruine, est confiée à Eugène Millet, élève de Viollet-le-Duc. C’est le premier – mais également le seul, ce toujours aujourd’hui – musée entièrement consacré à l’archéologie du territoire national. D’où son nom actuel : Musée d’Archéologie Nationale (MAN). Et lui aussi a sa Joconde… la fameuse Dame de Brassempouy, sculptée dans l’ivoire de mammouth et vieille de 22 000 ans!

Vous l’aurez compris, en sortant du RER, vous allez plonger dans l’Histoire – et la Préhistoire! – tête la première. Mais ne vous attendez pas à trouver un château «dans son jus» ou meublé Renaissance: vous entrez avant tout dans un musée d’archéologie. Disons que, pour Les Croqueuses, passer la porte rouge du château de Saint-Germain-en-Laye, c’est un peu comme ouvrir une poupée gigogne… Ensuite, de la cour jusqu’aux toits, en passant par la chapelle et la salle de bal, s’emboîtent et se déploient des siècles de savoirs et de pratiques humaines dont l’architecture et la muséographie sont les précieux révélateurs.

C’est enrichies de ces multiples découvertes que nous adressons nos remerciements à l’équipe du musée – Fabien Durand notamment, mais également Hilaire Multon, directeur du MAN, qui nous ont l’un et l’autre si volontiers consacré quelques heures de leur temps!

PS : Et, en plus, comme vous le verrez sur nos photos, nous avions ce jour-là une invitée de marque! En effet, l’autrice et illustratrice Claudine Aubrun est venue croquer – l’une de ses activités favorites! – avec nous à Saint-Germain-en-Laye. Tiens, puisqu’il s’agit d’une spécialiste des enquêtes, nous vous laisserons découvrir tout seuls son lien avec le musée… Bon, d’accord, un indice vous attend ici! 😉

{ Infos Pratiques }

Le Domaine national (parc) est ouvert tout les jours de l’année – sauf les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai. Les horaires varient selon les mois : octobre – février  = 8h – 17h / mars – avril = 8h – 19h30 / mai – août = 8h – 20h30 / septembre = 8h – 19h30.

Le Musée d’archéologie nationale (château) est ouvert tous les jours de 10h à 17h – sauf le mardi et les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai. Les toits sont accessibles du 2 mai au 30 septembre, soit en visite guidée par un conférencier (les lundis, jeudis et vendredis / durée 1h / réservations la veille), soit en promenade commentée (les mercredis, samedis et dimanches / durée 30 minutes / réservations le jour même).

N’hésitez pas à vous renseigner sur les activités proposées au jour le jour par le musée avant de programmer votre visite – sur le site ou via l’application ArcheoMAN, disponible en versions Androïd ou Apple.

Un Minaret à Paris

Un Minaret à Paris

Prêts à partir au Maroc ? En Tunisie ? En passant par l’Andalousie ? (Tout cela, bien sûr, sans jamais quitter le 5ème arrondissement.) Alors, suivez Les Croqueuses de Paris à la Grande Mosquée

« Quand s’érigera, au-dessus des toits de la ville, le minaret que vous allez construire sur cette place, il ne montera vers le beau ciel nuancé de l’Île-de-France qu’une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront point jalouses. »

Extrait du discours officiel au lancement de la construction (1922)

VERT MENTHE

Pour commencer, nous avons rendez-vous à l’angle des rues Daubenton et Geoffroy-Saint-Hilaire. Avant de sortir crayons et carnets, nous allons d’abord nous asseoir dans la petite cour, juste à l’entrée du restaurant, autour d’un café ou d’un thé. À l’ouverture, il y a peu de monde. Chaises, tables et parasols attendent sagement les clients. La vitrine de pâtisseries, toutes plus appétissantes les unes que les autres, aussi. Deux des Croqueuses arrivent de Province : elles se sont levées aux aurores pour attraper un train et apprécient de débarquer dans ce havre de paix coloré, immédiatement dépaysant.

Véronique nous présente son amie Rosa Burdeos, l’artiste invitée du jour. Ancienne voisine – l’une à l’entrée A, l’autre à l’entrée C d’une petite cité de briques du 20ème – et marraine de sa fille cadette, elle est ici avant tout parce qu’elle dessine. Et grave, surtout. Des œuvres qu’elle expose régulièrement avec l’association Graver Maintenant. Elle enseigne également les Arts Plastiques à la Ville de Paris. Voilà ! Les présentations sont faites, les voyageuses reposées, les boissons bues et Abdelaziz, le garçon, nous offre son sourire pour un prochain lundi. Que demander de plus ? Les Croqueuses et leur invitée quittent le Salon de Thé pour aller croquer la Mosquée.

VERT OASIS

Construite quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale dans un style hispano-mauresque, la Grande Mosquée de Paris semble prendre modèle sur celle de Fès, la prestigieuse et très ancienne Al Quaraouiyine… même si le minaret, haut de 33 mètres, évoque dit-on davantage la Zitouna de Tunis. Quant à la cour d’honneur et son jardin, absolument splendides, ils nous transportent en Andalousie. Les milliers de carreaux turquoises qui recouvrent le sol, dessinant les massifs, nous font croire au mirage d’un immense bassin d’eau claire. Bref, y pénétrer, c’est entrer dans une oasis. De fraîcheur, en été. De rêve de chaleur, en hiver. De verdure, dans la ville. De calme spirituel, dans l’agitation temporelle…

Vous lirez peut-être ici et là que la Grande Mosquée de Paris est la plus ancienne édifiée en France, mais c’est faux. D’ailleurs, si vous nous lisez attentivement, vous le savez déjà : la vraie première mosquée de Métropole fut construite ici, pendant la Première Guerre mondiale, près de l’hôpital militaire qui soignait les soldats blessés des troupes coloniales. Mais ne chipotons pas : la Grande Mosquée reste bien, en effet, la plus ancienne encore en activité. Si l’histoire de ce lieu remarquable – à la fois par sa beauté, sa vocation culturelle autant que religieuse et les enjeux politiques avec lesquels il compose depuis presque un siècle – vous intéresse, nous vous recommandons vivement cet article (Le Monde des Religions) et ce reportage (Arte), tous deux passionnants. À compléter éventuellement par la lecture du n°4315 de la revue L’Illustration, paru pendant la construction de l’édifice, en 1925.

VERT CROQUIS

Hélas, le temps passe… même dans une oasis ! Allez, Les Croqueuses, trêve de flânerie au « Jardin des Délices » : il est l’heure de choisir le meilleur point de vue, de s’y asseoir, de sortir ses affaires et de se lancer. Après avoir tout visité, les Croqueuses et leur invitée resteront dans la cour d’honneur. Les unes près de la porte monumentale donnant sur le patio, les autres sous les colonnes, le nez dans la glycine… Quel parfum délicat, quelles conditions idéales pour dessiner !

D’ailleurs, nous ne nous en lassons pas ! Véronique y est retournée la semaine dernière accompagnée d’une stagiaire débutante, qui souhaitait une journée entière d’initiation au carnet de voyage. Si dessiner sur place en bénéficiant des conseils de l’une d’entre nous vous intéresse, restez connectés : Aurélie vous a négocié quelque chose de plutôt sympathique… @ suivre 😉

{ Infos Pratiques }

La Grande Mosquée de Paris se situe au n°2 bis de la place du Puits-de-l’Ermite, Paris 5ème. Métro Place Monge. Elle est ouverte aux visiteurs (3€ l’entrée, 2 à partir de 10 personnes) tous les jours sauf le vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 19h00 (l’été) / 18h00 (l’hiver). Renseignements au 01 45 35 78 17.

Une Plage à Paris

Une Plage à Paris

En ce mois d’août caniculaire, tous les Parisiens qui le peuvent ont déserté la capitale. Fidèles à notre promesse, nous avions lancé – comme l’an dernier – une invitation publique à venir « croquer » avec nous… mais cette fois personne n’est là. D’ailleurs, deux des Croqueuses elles-mêmes manquent à l’appel – un comble ! Nos messageries sont inondées de petits mots d’excuses… « Trop dommage ! » « La prochaine fois, j’espère ! » Bref, le jour J, Anne et Véronique sont donc allées au rendez-vous sans grand espoir.

Pourtant, dès la sortie du Métro Pont-Marie, devant les bouquinistes et leur drôle de jardin, voilà qu’une jeune femme souriante nous aborde. « Est-ce que vous êtes Les Croqueuses de Paris ? » Elle se présente : Béatrice, de retour après trois années passées à New-York et spécialisée dans l’événementiel culturel. Pour elle, ce rendez-vous est l’occasion de se replonger dans le bain et de tisser de nouveaux liens tout en reprenant le dessin… Alors, c’est parti ! Nous descendons sur le quai et sortons nos carnets.

Face aux deux îles – Saint-Louis et de la Cité, quel panorama ! – la plage est tranquille. Nous choisissons de nous installer sous de grands parasols. De jolies tables colorées nous y attendent, qui sont aussi des plateaux d’échecs, de dames, de petits chevaux, de jeu de l’oie… Les animateurs nous laisserons les squatter sans problème jusqu’à l’arrivée d’un groupe d’enfants venus jouer dessus. Ce sera simplement le signe qu’il est l’heure de poser nos crayons pour aller prendre un verre à la terrasse des Nautes !

Le rendez-vous Crocœurs 2018 aura été différent du premier. Plus confidentiel, plus intime, avec du temps pour bavarder art et voyages, il nous aura permis de découvrir le beau projet de Béatrice : Paint Away Tours, sa toute jeune entreprise, à suivre absolument… Bon vent à elle !

Ils ont croqué avec nous !

Ils ont croqué avec nous !

Cet été, Les Croqueuses avaient envie de compagnie pour dessiner Paris. Sur notre page Facebook, nous avons donné rendez-vous, mardi 8 août, à qui voudrait partager un moment convivial avec nous.

Au départ, il était prévu de se retrouver au musée du Quai Branly. En effet, le toit y est accessible tout l’été : l’occasion rêvée de croquer une vue panoramique sur la Seine ! Hélas, le temps orageux nous a obligées à changer nos plans, la veille, à 22h ! Nous avons finalement opté pour un rendez-vous au Palais-Royal, sous les colonnes du Grand Véfour.

Ce fut une expérience très sympathique : neuf croqueurs sont venus à notre rencontre ! Des Urban Sketchers passionnés, mais d’autres aussi qui n’avaient pas dessiné depuis bien longtemps. Les uns parisiens, les autres franciliens, d’autres encore venant de plus loin – Angers ou Rouen – exprès pour nous ! (Bon, et peut-être un peu pour Paris ?) Mais tous ont en commun d’apprécier les belles choses… et les gens de bonne compagnie ! 😉

Comme nous le faisons d’habitude, nous avons commencé par arpenter les galeries, en quête du meilleur point de vue. Peu à peu, chacun a trouvé le sien et s’est posé pour le croquer. Tout y est passé : jardin, vitrines, mobilier, mosaïques, façades, arcades, lampes, grilles, pigeons, passants, colonnes de Buren et fontaines de Bury !

Bien sûr, une rencontre entre Croqueurs ne peut se terminer ailleurs qu’autour d’une table… et même plusieurs ! Celles du Bistrot d’Edmond – une très chouette adresse du 2ème arrondissement, dénichée par hasard parce que la brasserie visée n’était pas ouverte au mois d’août – furent parfaites pour accueillir nos bavardages et récompenser nos efforts artistiques par quelque réconfort du genre liquide et désaltérant. La plus jeune d’entre nous (Corisha, 11 ans) se régala même d’un bon cheese cake au caramel : autant dire qu’elle a déjà tout d’une vraie Croqueuse de Paris ! 😉

Un très grand merci à vous tous – Nathalie, Françoise, Patricia, Isabelle, Corisha, Jeanne, Vanessa, Luigi et El Tinois – pour votre bonne humeur, votre talent… et vos photographies ! Très heureuses de l’ambiance, et des liens tissés au fil de ce rendez-vous, nous comptons bien récidiver dès que possible !

Et vous ? Viendrez-vous, cette fois-ci ?

À Paris, on connaît la Musique !

À Paris, on connaît la Musique !

Après cette matinée si agréable, passée à croquer le Pavillon des Canaux, il a bien fallu sortir sous la pluie ! Heureusement, nous n’allions pas très loin : une station de métro (ligne 5, Porte de Pantin) et hop ! nous poussions déjà les portes de la Philharmonie. Au programme, une visite des collections permanentes.

L’épiderme étonnant, métallique et rutilant, de cette architecture luit doucement, comme en sourdine, sous la pluie. Mais… ses écailles de poisson géant, de dragon peut-être, n’évoquent-elles pas plutôt des oiseaux en plein vol, élégamment imbriqués, à la manière d’un fascinant dessinateur néerlandais ? La question reste posée

Dès l’entrée, Les Croqueuses sont priées de montrer patte blanche. En échange, nous obtenons un joli badge autocollant : nous voilà donc officiellement autorisées à dessiner dans les salles du musée. Ce petit contre-temps administratif passé, nous partons en voyage dans le temps (de – 5000 à aujourd’hui) et autour de la planète (de Saint-Omer à Bucaramanga, d’Izmir à Katmandou, en passant par Madagascar).

Chacune d’entre nous trouvera son modèle idéal : têtes de violes sculptées d’Edward Lewis (luthier anglais du 18ème siècle) pour Anne, trompette de théâtre signée Adolphe Edouard Sax (fils de l’inventeur du saxophone, 1884) pour Fabienne, métallophone khong mon klang de Thaïlande pour Véronique, tambours de Côte d’Ivoire et du Congo pour Aurélie, vièle à pique d’Iran (14ème siècle) pour Jeanne, notre invitée… Quel orchestre !

Pourtant, le silence règne en maître dans les salles du musée. D’habitude certains instruments y prennent vie, entre les mains de musiciens experts. Hélas aujourd’hui, personne : pas de chance, Les Croqueuses… Heureusement qu’il y a les « visites contées » avec ses petits groupes d’enfants rieurs qui écoutent, passionnés, des histoires musicales du monde entier !

Mais, voilà qu’après ces heures passées à dessiner, ce sont bientôt nos estomacs qui se mettent à chanter. Nous cherchons un café où « croquer » d’autres choses que trompettes et tambours. Nous n’avons pas prévu le coup ; il faut improviser. Dans ce quartier anciennement dédié à la boucherie, nous tombons soudain nez à nez avec TonTon Jaurès. Bienheureux hasard ! Une large table de ferme y attend notre joyeux bazar – crayons, boites d’aquarelle et carnets. Quant à la carte, sa palette nous convient : tartare de bœuf ou de saumon, salade florentine, frites maison…

Cette belle journée entre amies françaises et américaine se conclura sur une jolie note gustative, délicieuse « surprise du chef ». Alors qu’un parfum prometteur s’échappe de la cuisine, Les Croqueuses – curieuses et gourmandes comme elles sont – veulent savoir de quoi il s’agit. On nous apporte une corbeille : du popcorn au beurre d’escargot ! Amusant non, ce mariage entre nos cultures ? Amusant et bon : merci TonTon !

RADIO-CROQUEUSES !