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Le plus vieux café de Paris

Le plus vieux café de Paris

Aujourd’hui, Les Croqueuses vous emmènent déguster un petit cappuccino dans un endroit mythique*: Le Procope, plus ancien café de la capitale !.!

« Le café est très en usage à Paris : il y a un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques-unes de ces maisons on dit des nouvelles, dans d’autres on joue aux échecs. Il y en a une où l’on apprête le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n’y a personne qui ne croie qu’il en a quatre fois plus que lorsqu’il y est entré. »

Extrait des Lettres Persanes, Montesquieu.

En réalité, l’établissement d’origine, fondé en 1686 par Francesco Procopio dei Coltelli, un immigré sicilien considéré comme le père de la crème glacée – béni soit cet homme*! – a fermé en 1890 et seulement rouvert en 1957, sous le même nom mais en devenant restaurant. Il faut dire qu’entre temps, l’endroit avait été occupé par diverses affaires, notamment un Bouillon Chartier. Depuis, Le Procope est passé aux mains des Frères Blanc, propriétaires de nombreuses brasseries parisiennes, eux-mêmes rachetés ensuite par le Groupe BertrandAngelina, Au Bureau, Bert’s, Café Leffe, Burger King France, etc. Bienvenue au XXIème siècle…

Mais qu’importe. Une fois poussées les portes du Procope, la magie opère et l’on se prend à remonter le temps. Le mieux est d’entrer côté «*cour du Commerce Saint-André*» – joli passage pavé chargé d’histoire, où la façade est plus modeste. Plaques souvenirs, portraits de philosophes, table de Voltaire, citations, cloche de Marat, bicorne de Bonaparte… dedans comme dehors, les murs témoignent de l’intense bouillonnement intellectuel, à la fois culturel et politique, du vieux café.

Situé face à l’ancienne Comédie Française, ce fut d’abord un lieu d’artistes et d’auteurs de théâtre. Puis vinrent les philosophes des Lumières. Diderot, dit-on, y rédigea quelques uns des articles de l’Encyclopédie et Benjamin Franklin, une partie de la future Constitution des États-Unis. Les hommes de la Révolution en firent ensuite leur QG – Danton, Desmoulins, Marat, Robespierre… – mais le temps passe encore et bientôt ce sont les grands auteurs du XIXème siècle qui s’y retrouvent. George Sand et Alfred de Musset, Balzac, Victor Hugo, Théophile Gautier, Anatole France, Verlaine, Oscar Wilde… quelle clientèle intimidante !

Mais, en ce milieu d’après-midi, le Procope est désert. On dessert les dernières tables du déjeuner en attendant de dresser le couvert du soir… Les Croqueuses de Paris se glissent sur les banquettes rouges et se réchauffent au cappuccino. Nous avons dessiné, fort concentrées toute la matinée, à la Grande Mosquée : alors, maintenant, on lâche les carnets, on laisse les crayons. Place aux rires et aux bavardages ! Comme vous le verrez ci-dessous, Voltaire, qui nous écoute discrètement, n’en sera pas défrisé pour autant ! Plus tard, lors d’une séance de « télé-croquis » improvisée faute de trains pendant les grèves, Anne peindra la jolie devanture de ce « monument » que l’on peut visiter assis en dégustant une madeleine – référence littéraire oblige ! 😉

 

{ Infos Pratiques }

Le Procope se situe au n°13 rue de l’Ancienne Comédie, Paris 6ème. Métro Odéon. Il est ouvert tous les jours de midi à minuit – jusqu’à 1h00 les jeudi, vendredi et samedi soirs. Renseignements au 01 40 46 79 00.

Les Croqueuses aux Pépites !

Les Croqueuses de Paris ont une excellente nouvelle à vous annoncer ! Depuis le début du mois de juillet, nos badges et nos cartes postales sont disponibles à la vente dans une jolie boutique, en plein cœur de Paris : toutes pimpantes, Les Pépites attendent votre visite rue Saint-André-des-Arts, dans le 6ème arrondissement… et nous en sommes très fières !

{ Infos Pratiques }

Les Pépites se situent au n°41 de la rue Saint-André-des-Arts, Paris 6ème. Métro Saint-Michel ou Odéon. La boutique est ouverte tous les jours jusqu’à 20h30 – depuis 11h, du mardi au samedi et depuis 14h30 les dimanches et lundis.

PS : Bien sûr, si vous n’êtes ni parisiens, ni voyageurs de passage dans la capitale, mais que vous souhaitez acheter nos badges, nos cartes postales et nos dessins originaux… notre boutique en ligne est toujours ouverte ! 😉

Un Dim Sum à Paris

Un Dim Sum à Paris

C’est un lieu étonnant, dont on ne soupçonne pas l’existence depuis la rue – d’autant que la rue n’en est pas vraiment une, puisqu’il s’agit d’une place. La Maison de Thé que nous allons visiter se cache, en effet, derrière la façade et les (superbes) bureaux d’une agence de voyage, sur la (très chic) place Saint-Sulpice, dans le 6ème arrondissement.

LE PREMIER PAS

C’est à Lao Tseu que l’on prête cette sagesse : « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. » Si vous souhaitez partir en Chine, votre premier pas peut se faire ici. Côté pratique, tout est là pour concevoir votre voyage – de beaux catalogues qui font rêver et des agents qui vous attendent, prêts à répondre à vos demandes.

Mais côté « voyage immobile » aussi ! Ce bel endroit, dont les proportions généreuses révèlent un passé d’ancien cinéma, vous accueillera le temps d’une pause et vous dégusterez, tranquille, un Oolong parfumé en feuilletant des livres d’art… Car, oui, en plus d’être une boutique – où l’on peut acheter d’excellents thés en vrac, de la vaisselle, de la papeterie et des foulards en soie – c’est également une galerie ! Des événements culturels y ont lieu régulièrement. Conférences, expositions ou ateliers : la programmation est très riche.

LES PREMIERS PLATS

Côté plus « gourmand » du voyage, tel que toute Croqueuse qui se respecte l’entend… Yum yum! Il faut dire que nous avons été chouchoutées par l’équipe, dont nous étions les invitées pour la seconde fois. Mais, du crayon à la baguette et du carnet à l’assiette, comment savoir où donner de la tête ? Nous avons procédé par ordre : dessins d’abord, dim sum ensuite ! Croquis, puis mochis !

Tous les midis de la semaine, La Maison de Thé devient restaurant. Le samedi, elle propose un brunch également. Ce jeudi-là, au menu des Croqueuses : salade chinoise sauce cacahuètes, soupe tom kha au lait de coco et citronnelle, nouilles de riz « spicy » et… dim sum en folie, bien sûr ! Ces petites bouchées, le plus souvent cuites à la vapeur (mais pas seulement) sont semble-t-il une spécialité du Sud-Est de la Chine (Canton, Hong-Kong…) et tout spécialement le fait qu’on les serve, salées ou sucrées, dans les cha lau – littéralement « établissement de thé ». Sur nos photos, hélas, vous ne les verrez presque pas : nous les avons mangés trop vite ! En revanche, nous vous les montrons dans la vidéo.

Ceux que vous goûterez à La Maison de Thé des Maisons du Voyage sont signés YOOM. Véronique aime la variété des saveurs de ces différents dim sum. (C’est un peu le principe des tapas espagnols ou du mezzé libanais !) Et la soupe tom kha lui a beaucoup plu – rien d’étonnant quand on sait qu’elle raffole de la cuisine du Sud-Est asiatique. Anne, qui a peu l’habitude de manger chinois, a pris un grand plaisir au dépaysement de ses papilles. Quant à Fabienne et Aurélie, nos deux « becs sucrés » de service, elles ont complètement craqué sur les desserts… « Mention spéciale pour le mochi cœur coulant praliné, une tuerie ! » me souffle-t-on dans l’oreillette !

NOËL CHINOIS !

Vous le savez peut-être si vous nous suivez : chaque année, Les Croqueuses de Paris s’offrent un déjeuner de Noël. En 2016, nous avons trinqué à la Brasserie Printemps. Et l’an dernier, au Bouillon Chartier. Cette fois, notre repas de fête fut donc délicieusement chinois. Les cadeaux ont été échangés – les vœux, les bises et les fous rires avec ! C’est pourquoi il est temps d’adresser un grand MERCI à tous : d’abord à Marie-Hélène pour son accueil et sa générosité, à ses deux collègues pour leur patience, à nos voisines de tables pour leurs compliments, à Mams et Tenzin pour leurs sourires en cuisine et à notre chère consœur Anne Steilein pour sa visite pleine de bonne humeur !

Enfin, après Noël arrive le Nouvel An. Trop tard ? Déjà passé ? Certes, mais… une deuxième chance de faire la fête s’offre à vous puisque le Nouvel An chinois commence le 5 février prochain. Bon, attention au « coup de vieux » : nous entrerons alors dans l’année 4717, placée sous le signe du « cochon de terre » ! Et sachez qu’à Paris, de nombreuses festivités vous attendent…

新年快乐 ! Bonne année !

{ Infos Pratiques }

La Maison de Thé est au n°76 de la rue Bonaparte, Paris 6ème. Métro Saint-Sulpice. Elle est ouverte tous les jours sauf le dimanche de 10h00 à 19h00. Réservations au 01 40 51 95 17.

♪♫ Si par hasard… ♫♪

♪♫ Si par hasard… ♫♪

Quel meilleur point de vue sur le Pont Neuf que depuis son joli voisin, celui des Arts ? Un pont d’autant plus agréable qu’il est piéton. Oh ! Mais alors, il s’agit plutôt d’une voisine : une « passerelle » précisément. Saviez-vous que celle-ci ne date que de 1984 ? Certes, ses architectes ont repris le plan de la précédente, construite en 1803, mais en réduisant le nombre des arches et usant de matériaux différents. Adieu la pierre, adieu le fer… et vive le béton et l’acier !

UNE VIE DE PONT

Il faut dire qu’à Paris, la vie d’un pont n’est pas de tout repos. Si la première passerelle des Arts a été démolie, c’est qu’elle avait été dangereusement fragilisée. D’abord par les bombardements des Première et Seconde Guerres mondiales. Puis par trois collisions de bateaux, entre 1961 et 1979. Pourtant, bien que le contexte ait évolué vers une ambiance générale plus sereine, le nouveau Pont des Arts n’en a pas moins risqué d’autres dommages…

En 2008, l’idée vient en effet aux amoureux du monde entier – on sait comment ! – de sceller leur union en accrochant un cadenas aux grilles du pont, avant de lancer la clé dans les eaux du fleuve. (Oh là là, quel romantisme !) Cette pratique a duré plusieurs années sans qu’on s’en soucie, mais quand l’un des grillages a cédé sous le poids de « l’amour » il a fallu trouver une solution. C’est ainsi qu’un nouveau matériau a fait son entrée sur le pont : le verre.

TOUJOURS DESSUS !

Bon, de toutes façons, pour Les Croqueuses, le matériau idéal restera toujours le papier ! Donc, en ce début d’après-midi chaud et ensoleillé, nous nous installons face au Pont Neuf et ouvrons nos carnets. Pour une fois, nous avons décidé de venir sans notre caméra. Il faut dire qu’après deux jours de No Mad Festival – génial mais intense – nous avons besoin d’une sortie tranquille, juste pour profiter du plaisir d’être ensemble dans « la plus belle ville du monde » et de la dessiner. Mais ça… c’était avant de croiser Klaus, le serial YouTubeur du Pont des Arts, qui fera de nous ses vedettes d’un jour !

Car nous ne le savions pas mais depuis des années, Claude vient quotidiennement sur ce pont et filme ce qui s’y passe d’intéressant, de drôle ou d’étonnant. Peintres, musiciens, sportifs, amoureux, passants, touristes et farceurs de tout poil… c’est simple, en vous baladant sur sa chaîne, vous croiserez le monde entier. Aucun doute, ce retraité bien facétieux fait partie, comme nous, de la G.C.C.G. – la Grande Confrérie des Curieux Généreux, ceux qui sont à l’affût des petits bonheurs de la vi(ll)e et aiment à les partager gratuitement autour d’eux ! (Merci !)

LE PONT DES SOURIRES

Ce jour-là d’ailleurs, Les Croqueuses ont eu droit à une double dose de rencontres. Car après le passage de Claude, nous ferons la connaissance d’un jeune carnettiste en herbe : Andrew, 8 ans, venu des États-Unis découvrir Paris avec ses parents. Nous voyant dessiner, il a ouvert son sac, sorti son bloc et s’est mis au travail. Une fois son dessin terminé, il a très gentiment accepté de poser pour nous – un joli « sourire du lundi » ! – et beaucoup apprécié notre badge en retour. Bye, Andrew! Have a nice stay in Paris!

Et puis… longue vie au Pont des Arts, qui rime avec hasard et porte bien son nom !

À Paris comme à Tokyo

À Paris comme à Tokyo

Vous rêvez d’un voyage au Japon… mais vous n’avez pas les sous pour le billet d’avion ? Ou bien vous y avez vécu et la nostalgie vous tombe dessus, de temps en temps ? Pas de souci. Une fois de plus, Les Croqueuses ont la solution : rendez-vous chez Kodawari Ramen, dans le 6ème arrondissement !

C’EST BEAU / それは美しいです!

Pour ne rien vous cacher, c’est sur Instagram que nous les avons repérés. L’endroit est si photogénique ! (Tellement que nous avions presque peur d’être déçues.) Pourtant, bien qu’averties, nous sommes cueillies par l’ambiance dès l’entrée. En japonais paraît-il, kodawari signifie « qui a le souci du détail ». Si c’est exact, le nom fait sens. Vraiment. Car ici, tout est raccord. Visuel, sonore même, le décor vous attrape et vous embarque, direct, dans son histoire. Le plus fort, c’est que chaque nouveau convive – nous, vous bientôt ! – y tient un rôle : celui du gourmet en vadrouille, qui se faufile dans les ruelles de Tokyo, la nuit tombée, en quête de la meilleure soupe de nouilles. Et, à l’étage, un intérieur d’auberge traditionnelle vous propose encore une autre atmosphère…

C’EST BON / それは良いです!

Le risque, évidemment, avec ce genre de lieu où tout a été tellement bien pensé pour les yeux, c’est que la bouche, elle, soit en reste. Il n’en est rien. Les trois Croqueuses présentes ont choisi des ramens différents : classique, léger ou de saison… tous ont fait l’objet de superlatifs. Véronique, en particulier, qui aime la cuisine « relevée », a beaucoup apprécié la toute nouvelle recette de ramen végétarien au curry vert, à la fois subtile et puissante. Anne a découvert avec délice les œufs marinés au soja. Et Aurélie a craqué sur le bouillon, vraiment très savoureux.

Vous l’aurez compris, du contenu de l’assiette à l’ambiance autour, Jean-Baptiste et Fleur Meusnier n’ont rien laissé au hasard. Ils en sont, aujourd’hui, fort justement récompensés – par des Palmes, et surtout une affluence record ! Nous avons eu la bonne idée, ce jour-là, de traîner dans les rues avant pour nous présenter en toute fin de service. Ensuite, nous nous sommes faites toutes petites, passant des baguettes aux crayons sans trop gêner le ménage et la mise en place du soir… Merci Kodawari ! 我々は戻ってくる!(« Nous reviendrons ! ») 

{ Infos Pratiques }

Le Kodawari Ramen est au n°29 de la rue Mazarine, Paris 6ème. Métro Mabillon ou Odéon. Il est ouvert tous les jours de 12h00 à 14h30 puis de 18h30 à 22h30 – 23h00 les vendredis et samedis.

RADIO-CROQUEUSES !