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Paris à pas de Géant

Paris à pas de Géant

Ce matin-là, place du Châtelet, à la terrasse du Zimmer, ce fut Noël avant l’heure. Les Croqueuses venaient en effet de recevoir un superbe lot de matériel à tester, envoyé par Le Géant des Beaux-Arts. Tests que nous avons faits avec plaisir et intérêt lors de notre rendez-vous de mai, à L’OisiveThé.

Suite à ces essais in situ, nous avons écrit quatre articles pour l’Atelier Géant, le magazine en ligne de l’enseigne. Anne, Fabienne et Véronique ont relaté chacune leur expérience et Aurélie réalisé une démonstration « pas à pas » en atelier. Nous espérons que ces retours vous aideront, vous aussi, à choisir les meilleurs outils !

Mais au-delà de cet échange, nous avions envie d’en savoir un peu plus au sujet du Géant à Paris. Nous avons donc posé quelques questions à Candice et Arnaud, les responsables du magasin parisien situé dans le 13ème arrondissement. Interview !

Où sont situés les magasins Géant à Paris, et pourquoi ?

Comme l’indique notre catalogue, nous avons un magasin Rive Droite (Paris 11ème) et un autre Rive gauche (Paris 13ème). Les deux se trouvent à proximité de plusieurs écoles d’art et d’architecture. Le nôtre est à quelques rues de la « Butte aux Cailles », quartier historique dont plusieurs logements ont été transformés en ateliers d’artistes et qui fait le bonheur des amateurs de Street Art.

La clientèle parisienne en général… quelle est-elle ?

Notre clientèle est très large. Nous touchons tous ceux qui utilisent du matériel beaux-arts : les étudiants, les artistes professionnels et amateurs, les associations artistiques, les ateliers, les administrations muséales et hospitalières, les écoles primaires, les collèges et lycées…

Chacun de ces deux magasins a-t-il une spécificité propre ? Des produits exclusifs ou davantage mis en avant ?

Nos 14 magasins suivent les mêmes opérations commerciales : nous proposons des promotions tout au long de l’année. En revanche, l’organisation de la mise en valeur des produits se fait en fonction de la superficie du magasin.

Aujourd’hui, nous proposons aux clients de se faire livrer gratuitement leur commande chez nous. Lors de votre passage en magasin, vous cherchez un produit en particulier ? Un conseiller de vente se chargera de le commander et vous le recevrez ici. Vous pouvez également récupérer une commande passée sur notre site.

D’une manière plus générale, quels rapports entretient le Géant avec Paris ?

Le Géant des Beaux-Arts, originaire de l’Est, s’étend partout en France. L’enseigne a décidé, il y a quelques années déjà, de venir s’installer à Paris pour aller à la rencontre des artistes de la capitale. Proches de nos clients, nous sommes également partenaires avec un certain nombre d’écoles d’arts, d’associations parisiennes et de manifestations artistiques… à suivre sur notre magazine en ligne !

Merci Candice, merci Arnaud. Une chose est sûre, Les Croqueuses n’ont pas fini d’explorer le 13ème. Entre parcours Street Art et « quartier chinois », cet arrondissement ne manque pas d’arguments. 🙂

Et pour trouver les magasins Géant…

Et pour trouver les magasins Géant…

Les Tricoteuses de Paris

Les Tricoteuses de Paris

Existent-elles, comme Les Croqueuses ? Peut-être ne portent-elles pas ce nom de manière officielle, mais elles existent bel et bien. La preuve, nous en avons croisées plusieurs dans un mignon salon de thé de la Butte aux Cailles (13ème arrondissement) totalement dédié à la passion de la maille. Ouvert en 2008 et premier du genre à Paris, celui-ci porte un nom charmant : L’OisiveThé. Charmant mais trompeur, car le tricot, c’est du boulot !

Les Croqueuses avaient repéré cette adresse depuis plusieurs mois et prévu, au début, de s’y rendre en avril. Quitte à ne pas se découvrir d’un fil, autant que ce dernier soit joli et bien tricoté, n’est-ce pas ? Mais les choses s’étant passées autrement, nous y voilà en mai : parfait, puisque cela nous plaît ! 😉

Julien – qui tient aussi, avec sa femme Aimée, une autre boutique à deux pas – est venu tout spécialement nous ouvrir le salon, deux heures avant l’horaire habituel. Idéal pour investir les lieux à quatre sans gêner les clients. D’autant qu’aujourd’hui Les Croqueuses sont venues les besaces pleines de super matériel, tout neuf et à tester, généreusement fourni par le Géant des Beaux-Arts.

Fabienne et Anne se placent côte à côte, dos en vitrine, afin de croquer le comptoir et le mur où sont alignées, au fond de la boutique, pelotes de laines multicolores et belles boîtes à thé. La première s’essaiera aux feutres pinceaux Ecoline ; la seconde, aux marqueurs aquarelle Windsor & Newton. Véronique et Aurélie, de leur côté, tenteront de dessiner au marqueur à alcool I Love Art. La vaisselle posera pour elles…

C’est l’occasion de goûter un Thé du Hammam, création du Palais des Thés vendue sur place. La fraîcheur du thé vert y rencontre des saveurs plus gourmandes – rose, datte, fruits rouges et fleur d’oranger. L’ensemble est délicieux, aussi bien chaud que refroidi. (Sans doute extra en thé glacé, l’été.)

À 11 heures, Lucile arrive et commence la mise en place. Johanna la rejoint bientôt, prête pour le service. Avant l’arrivée des premiers clients, celle-ci sort son tricot. Maille après maille, elle vérifie, reprend. L’ouvrage semble extrêmement complexe : pas de doute, nous préférons nos crayons aux aiguilles. Pourtant, si nous prenions quelques cours auprès de Lucile, nous pourrions certainement nous débrouiller un peu. Et cela fait envie, car le tricot, c’est tout un art… de vivre ! Voire une philosophie. Le pratiquer, c’est entrer dans une communauté internationale – celle des « tricopines ».

Mais le temps passe et les clients s’attablent. Alors nous troquons nos carnets contre de belles assiettes, copieuses et appétissantes. Crumble d’aubergines, feuilleté de volaille, Tatin de légumes tapenade, œufs coque et saumon – tout est servi accompagné d’une salade composée, pour un peu plus de 10,00€. Il y a du monde, en terrasse et à l’intérieur. Lucile et Johanna ne goûteront pas tout de suite au plaisir de l’oisiveté – d’autant que ce soir, comme chaque mercredi, le salon est privatisé pour la soirée tricot. Nous, si ! Et dans cet îlot tranquille, cosy et coloré, c’est tellement bon… Merci, L’OisiveThé !

Paris, c’est chou !

Paris, c’est chou !

Au sortir de la librairie, trop heureuses d’avoir obtenu l’oblitération suprême à l’effigie de ce dear William, Les Croqueuses take a French leave par la rue Saint-Julien du Pauvre, le long du square Viviani. Là, nous allons saluer une vieille branche : le doyen des arbres parisiens ! Il s’agit d’une essence venue d’Amérique, plantée en 1601 par le botaniste du roi, un certain Jean Robin – d’où son nom, robinier ou « faux acacia ».

Mais ce n’est qu’une étape. Car le gang de gourmandes que nous sommes a une idée derrière la tête… Et si nous allions fêter notre petite victoire shakespearienne à coup de choux à la crème ? Ça tombe plutôt bien puisque les meilleurs de Paris, paraît-il, se trouvent juste là. Sous notre nez. Dans leur écrin noir et blanc à liseré doré.

Quatre petits choux plus tard, alors qu’il est l’heure de nous séparer, nous décidons qu’Odette mérite plus et mieux qu’une petite pause – même victorieuse – de fin d’après-midi. C’est promis, nous reviendrons bientôt la croquer toute entière !

Paris or not Paris?

Paris or not Paris?

Paris of course! Et en plein cœur, même. Rive gauche, à quelques pas du Point Zéro. Nous y allons pour croquer une légende. L’un des endroits les plus famous de notre favorite city, dans le all world of the littérature anglophone : la librairie Shakespeare & Company ! (Décidément… nous croisons l’Angleterre partout aujourd’hui !)

Mais tout d’abord, on se restaure. Car la légende s’est agrandie d’un café sympathique, avec terrasse au soleil et baie vitrée sur Notre-Dame. Au passage, il est amusant de réaliser que Shakespeare (1564-1616) n’a sans doute jamais bu le moindre petit noir, cette boisson étant arrivée en Angleterre plus de 30 ans après sa mort. Quant aux menus sans gluten… 😉 En revanche, s’il était venu à Paris, le dramaturge anglais aurait pu lui aussi admirer Notre-Dame, dont la construction était achevée depuis plusieurs siècles (1345).

Quelques détails composeront pour nous ce patchwork d’impressions marquantes : poignées de porte en clin d’œil au Point Zéro, cathédrale en miroir sur visages de passage, personnel mettant un point d’honneur à ne pas parler un mot de français, tableaux noirs couverts de lignes d’écriture (in English of course) à la craie, vaisselle à fleurs et liserés dorés joliment dépareillée, questionnaire de Proust imprimé (in English of course) sur sets de table en papier kraft, pie et cake délicieux, prénoms lancés sur la terrasse quand le plat commandé arrive, tables en partage d’étudiants et touristes de toutes nationalités…

Mais, assez croqué… Croquons, maintenant ! Fabienne et Véronique choisissent de rester dehors. La première a tout de suite repéré la fontaine Wallace qui trône sur la petite place. Sa journée, commencée avec celle du Marché aux Fleurs, sera donc thématique – pas le choix ! La seconde s’attaque à la vue d’ensemble, assez riche, qui s’organise autour du cerisier. À droite, les façades à l’ancienne de la librairie. À gauche, la verdure du square Viviani. Vélo et réverbère devant. Pierre de taille et balcons haussmanniens derrière. Le décor est planté : y a plus qu’à ! Les deux autres Croqueuses, quant à elles, poussent la porte et se glissent dans la librairie…

Nous les retrouverons plus tard, à installées à l’étage. Blottie dans un semblant d’alcôve, calée sur un coin de banquette, bercées comme le chat de la maison par un visiteur assis au piano, elles habitent le décor telles des tumbleweeds à crayons. (Difficile de traduire ce terme en français, mais une recherche d’images est parlante.) C’est ainsi que George Whitman – l’un des fondateurs de cette institution littéraire – nommait les passionnés de passage qu’il hébergeait contre quelques heures de travail et, surtout, à la condition qu’ils lisent un livre par jour et lui écrivent une autobiographie d’une seule page. Depuis, les treize lits plus ou moins cachés parmi les étagères ont accueilli, dit-on, plus de 30 000 tumbleweeds. Et ce n’est pas fini : @mis lecteurs en vadrouille, n’hésitez pas à postuler !

Les Croqueuses de Paris ont aimé la belle devise de l’endroit, calligraphiée à même le mur, au-dessus d’une porte… Be not inhospitable to strangers, lest they be angels in disguise. (« Ne soyez pas inhospitalier avec les étrangers, ils pourraient être des anges déguisés »). Sans doute celle-ci nous a-t-elle aidé à transformer un premier refus – we don’t stamp drawings, only the books, it’s a tradition – en un accord chaleureux – your sketches are so beautiful!

– Thank you Shakespeare!

– You are welcome!

Paris, flowered city!

Paris, flowered city!

Quel beau soleil ! En ce matin d’avril, quand Les Croqueuses accostent sur le quai de Corse, il fait un temps de printemps idéal. Parfait pour déambuler sous la voûte mauve des paulownias puis se poser parmi les hortensias et dessiner le Marché aux Fleurs. Installé sur l’île de la Cité depuis l’aube du XIXème siècle, il a plus récemment (le 7 juin 2014) été baptisé « Reine Elizabeth II » : l’événement donna lieu à une petite visite royale en marge du 70ème anniversaire du Débarquement. 

Mais, pas de protocole pour Les Croqueuses… au contraire ! Notre mission, c’est plutôt la disparition. Nous nous incrustons quelque part, tout en essayant de faire croire que nous n’y sommes pas… Tout un art. 😉

« Quand je passe dans le quartier, nous confie Fabienne, je fais souvent un détour par-ici. Je m’arrête toujours pour admirer le magasin d’orchidées. Puis je poursuis mon chemin en rêvant qu’un jour, peut-être, j’aurai moi aussi un jardin où faire pousser toutes ces plantes… » Mais cette fois, c’est différent : il ne s’agit ni de passer, ni de rêver, mais de trouver quoi se mettre sous le crayon. Fabienne tourne un peu sous les halles et ne peut s’empêcher de revenir vers l’une des deux fontaines Wallace – l’occasion de découvrir un autre lien tissé entre Parisiens et Anglais… C’est un « modèle » qui tente notre Croqueuse depuis longtemps. Elle se glisse entre deux voitures et démarre, debout pour un petit moment.

Pendant ce temps, d’autres ont trouvé meilleures postures… Après le dessin sur matelas de luxe au Marché Saint-Pierre, Aurélie a testé pour vous le croquis sur selle de Vélib’ ! (La station étant pleine, aucun risque de gêner.) Avantages : stabilité, hauteur de vue, panier pour poser son matériel. Inconvénient : inconfort sur la durée. Mais la rapidité d’exécution n’est-elle pas l’une des principales exigences des croquis de plein air – afin de leur garder, comme pour les fleurs, toute leur fraîcheur ? Un employé chargé de l’entretien des Vélib’ arrive ; la conversation s’engage et, forcément, il est vite question de confort… Eh bien, sachez qu’un nouvel appel d’offre a été lancé par la Mairie de Paris. Bientôt plus de moelleux ?

Véronique et Anne, quant à elles, ont été généreusement accueillies au Jardin de Chantal – petite chaise et caisse de bois à l’appui. Anne se lance aussitôt dans un dessin de l’étalage en perspective, tandis que Véronique tombe en arrêt devant une splendide fougère arborescente. Pour qui a découvert cette plante dans une forêt primaire de l’Océan indien, voilà une rencontre parisienne plutôt inattendue : un portrait s’impose !

Lorsque nous avons terminé, la maîtresse des lieux accepte volontiers de tamponner nos carnets. Elle en profite pour les feuilleter, puis noter nos adresses et nous donner la sienne. Charmée par son beau sourire à fossettes, Véronique lui demande si elle peut la photographier. Peu convaincue, Chantal hausse modestement les épaules : elle n’est pas sûre que cela en vaille la peine… C’est alors qu’un client qui suivait la conversation – attendant gentiment derrière la caisse, depuis un petit moment déjà, un pot de fleurs à la main – vole à notre secours. « Et vous avez des yeux magnifiques ! » ajoute-t-il à nos arguments. Chantal rit. Clic-clac ! la photo est prise. Radieuse. À l’image de cette matinée sur l’île de la Cité.

Le plus vieux marché de Paris

Le plus vieux marché de Paris

Quel meilleur symbole de notre capitale que cet îlot plein de surprises ? On y trouve tout ce qui fait le Paris des Croqueuses : de l’histoire très ancienne et de la modernité assumée, de la géographie à horizons multiples, du métissage culturel et social, de la gastronomie en veux-tu en voilà et même un peu de campagne et de solidarité !

Créé sous Louis XIII, dans la première moitié du XVIIème siècle, ce « Petit Marché » doit approvisionner le Marais, nouveau quartier d’alors. Henri IV avait envisagé d’y créer une «place de France » depuis laquelle rayonneraient des rues portant les noms des différentes provinces du pays : Bretagne, Poitou, Saintonge, Picardie, Normandie, Beauce ou encore Franche-Comté. Les noms restent mais le marché « des Enfants Rouges » – surnom faisant référence à l’institution voisine – prend la place de… la place ! D’abord installé sous une halle de bois, doté d’un puits et d’une étable, il devient vite le cœur marchand du Marais.

Au fil des siècles, il connaîtra toutes sortes de péripéties, notamment spéculatives, avant d’être acquis en 1912 par la Ville de Paris et finalement inscrit, 70 ans plus tard, à l’Inventaire des Monuments historiques. Certains lui trouveront sans doute un petit air «bobo », avec ses produits bio et ses restaurants de « cuisine du monde » ou végane… (Et alors ? Vouloir se nourrir bon et varié, si possible sans s’empoisonner, serait-il tellement condamnable ?) Après en avoir parcouru les allées toute la journée, nous pouvons témoigner: nous y avons surtout croisé des mamies à caddies, des nounous à poussettes, des couples de touristes et quelques habitués. Le taux de hipsters au mètre carré ne nous a pas semblé plus élevé qu’ailleurs ! 😛

En ce tout début de printemps, Les Croqueuses ont aimé l’entrée au milieu des fleurs, la poissonnerie centrale et l’étal coloré du maraîcher. Le traiteur marocain n’a pas tardé à nous séduire à son tour. Ses arguments : thé à la menthe, cornes de gazelle, sourire, humour et gentillesse ! À midi, le choix du menu s’avère difficile. Une socca chez Alain Miam Miam ? Un repas fermier à L’Estaminet ? Tout est tentant. Nous sortons du marché par la rue des oiseaux – où se trouve un jardin partagé, placé sous la garde d’un drôle de chat (couve-t-il ?) – pour tenter notre chance au Troisième Café. Mais ce lieu formidable, chaleureusement recommandé par Aurélie, est plein comme un œuf. Demi-tour !

« Et si on essayait Le Stand, à côté du fleuriste ? » Aussitôt proposé, aussitôt attablées ! Vous savez combien Les Croqueuses ont les papilles connectées aux pupilles… Chacune d’entre nous, au cours de la matinée, avait déjà repéré les superbes tabliers « maison » des deux cuisinières. Et l’application que mettaient celles-ci à composer de jolis bols, bien appétissants. Premiers bons points, largement confirmés ensuite : arrivées un peu par hasard, et en dernier recours, nous y resterons tout l’après-midi !

Pourquoi ? Parce que, d’abord, la soupe et les deux bols du jour étaient si délicieux qu’il fallut prendre le temps de les savourer. (Sans même parler des desserts, dont un crumble à tomber de son tabouret !) Mais aussi pour l’attention souriante d’Atsuko et Nina, les deux collaboratrices de Tatiana, cheffe du Stand absente ce jour-là. Une fois le coup de feu passé, nous avons sortis nos carnets pour croquer le décor : ce comptoir accueillant, ces marmites en série, cette magie de la cuisine en train de se faire… À propos, avez-vous noté que le bruit du couteau n’est pas exactement le même selon qu’il coupe carotte ou poireau? (Tic tic tic versus Tchak tchak tchak !)

Les Croqueuses remercient de tout cœur Atsuko et Nina, qui nous ont fort gentiment tolérées, nous quatre et notre matériel un poil envahissant. Nous n’avons qu’un regret : ne pas vivre ou travailler dans ce quartier. Nous serions revenues souvent – sans peintures ni crayons – juste pour le plaisir de découvrir chaque jour, sous la halle de ce chaleureux marché, de nouvelles saveurs véganes. Bravo et longue vie au Stand !

À Paris, on connaît la Musique !

À Paris, on connaît la Musique !

Après cette matinée si agréable, passée à croquer le Pavillon des Canaux, il a bien fallu sortir sous la pluie ! Heureusement, nous n’allions pas très loin : une station de métro (ligne 5, Porte de Pantin) et hop ! nous poussions déjà les portes de la Philharmonie. Au programme, une visite des collections permanentes.

L’épiderme étonnant, métallique et rutilant, de cette architecture luit doucement, comme en sourdine, sous la pluie. Mais… ses écailles de poisson géant, de dragon peut-être, n’évoquent-elles pas plutôt des oiseaux en plein vol, élégamment imbriqués, à la manière d’un fascinant dessinateur néerlandais ? La question reste posée

Dès l’entrée, Les Croqueuses sont priées de montrer patte blanche. En échange, nous obtenons un joli badge autocollant : nous voilà donc officiellement autorisées à dessiner dans les salles du musée. Ce petit contre-temps administratif passé, nous partons en voyage dans le temps (de – 5000 à aujourd’hui) et autour de la planète (de Saint-Omer à Bucaramanga, d’Izmir à Katmandou, en passant par Madagascar).

Chacune d’entre nous trouvera son modèle idéal : têtes de violes sculptées d’Edward Lewis (luthier anglais du 18ème siècle) pour Anne, trompette de théâtre signée Adolphe Edouard Sax (fils de l’inventeur du saxophone, 1884) pour Fabienne, métallophone khong mon klang de Thaïlande pour Véronique, tambours de Côte d’Ivoire et du Congo pour Aurélie, vièle à pique d’Iran (14ème siècle) pour Jeanne, notre invitée… Quel orchestre !

Pourtant, le silence règne en maître dans les salles du musée. D’habitude certains instruments y prennent vie, entre les mains de musiciens experts. Hélas aujourd’hui, personne : pas de chance, Les Croqueuses… Heureusement qu’il y a les « visites contées » avec ses petits groupes d’enfants rieurs qui écoutent, passionnés, des histoires musicales du monde entier !

Mais, voilà qu’après ces heures passées à dessiner, ce sont bientôt nos estomacs qui se mettent à chanter. Nous cherchons un café où « croquer » d’autres choses que trompettes et tambours. Nous n’avons pas prévu le coup ; il faut improviser. Dans ce quartier anciennement dédié à la boucherie, nous tombons soudain nez à nez avec TonTon Jaurès. Bienheureux hasard ! Une large table de ferme y attend notre joyeux bazar – crayons, boites d’aquarelle et carnets. Quant à la carte, sa palette nous convient : tartare de bœuf ou de saumon, salade florentine, frites maison…

Cette belle journée entre amies françaises et américaine se conclura sur une jolie note gustative, délicieuse « surprise du chef ». Alors qu’un parfum prometteur s’échappe de la cuisine, Les Croqueuses – curieuses et gourmandes comme elles sont – veulent savoir de quoi il s’agit. On nous apporte une corbeille : du popcorn au beurre d’escargot ! Amusant non, ce mariage entre nos cultures ? Amusant et bon : merci TonTon !

RADIO-CROQUEUSES !