Close
Il fait trop chou pour dessiner !

Il fait trop chou pour dessiner !

21 juin, premier jour de l’été. Les Croqueuses vont braver la canicule. Mercure et température atteindront, paraît-il, des sommets cet après-midi. Qu’importe. C’est aujourd’hui, que nous avons rendez-vous chez Odette. Aujourd’hui, que vous en aurez le cœur net : savons-nous croquer les choux ? (À la crème, à la crème… ♫♪)

Mais, chaque chose en son temps. Nous profitons d’abord du soleil du matin, encore très supportable, pour dessiner dehors. La façade est si jolie ! Celle de la voisine aussi. Pour une fois, nous croquons de concert : même sujet, même angle. Ce sera drôle, une fois terminés, d’aligner nos dessins côte à côte – comme des petits choux dans une boîte Odette !

Devant nous, le défilé des touristes commence. En groupe, en couple, à pied, en vélo ou… en train (si si) ! Bientôt, une équipe de tournage arrive. Nous comprenons qu’il s’agit de deux musiciens de jazz – des Américains en goguette dans les rues de Paris. Le décor est parfait, rétro à souhait. Pourtant l’ambiance semble tendue. La photographe qui les suit s’assoit près de nous et se confie : les deux vedettes ont la grosse tête. Aussi, la journée en leur compagnie promet d’être bien longue…

Pour nous, au contraire, elle sera sans doute trop courte. D’ailleurs, nous leur cédons déjà le pavé. C’est l’heure d’entrer chez Odette, d’aller croquer des choux de toutes les couleurs et de prendre un peu de hauteur en montant au premier !

L’histoire est belle. Frédéric Berthy, le fondateur de la boutique, se lance à 38 ans, après des années de bons et loyaux services pour des géants du Net. Marre de l’informatique ! Il consulte de grands chefs pâtissiers, met au point ses propres recettes et ouvre, en janvier 2013, cet écrin rue Galande, entièrement dédié aux choux à la crème. Mais au fait, pourquoi des choux ? (Et pourquoi « Odette » ?) Parce que c’était le prénom de sa grand-mère, pâtissière hors-pair ! Et que celle-ci faisait des choux divins, chaque mercredi pour le goûter de Frédéric et ses cousins. On croque donc, ici, un petit bout d’enfance, au goût insouciant et sucré, bonifié sans doute aujourd’hui par une douce nostalgie…

Olivia nous accueille gentiment – comme en avril dernier, alors que nous ne venions ni filmer, ni dessiner. Juste goûter. Souffler entre copines après une longue journée. C’est un plaisir de la revoir et de tourner quelques images d’elle au travail. Puis Fanny nous rejoint : vous la verrez tamponner nos carnets à la toute fin de la séance, qu’elle estampille d’un beau sourire en prime ! Nous, entre temps, nous aurons dégusté la palette d’Odette – d’abord avec les pupilles, ensuite avec les papilles.

Notre avis de Croqueuses ? Chacune a sa préférence, parmi les deux gammes de couleurs et de saveurs. Véronique reste classique : son chouchou porte un élégant chapeau blanc, orné d’une perle argentée. Son délicat goût de vanille est « à tomber » dit-elle (dans les choux, bien sûr) ! Anne adore le citron, jaune vif et rafraîchissant. Fabienne aussi ! Mais elle craque en plus pour le chou violet, celui aux fruits des bois, bien acidulé. Aurélie préfère le caramel, gourmand, fondant et coiffé d’une étoile…

Et vous ? Lequel choisirez-vous ? Pour sa couleur ou sa saveur ? Vous nous direz ? Allez, soyez choux ! 😉

Paris, pastel et peupliers

Paris, pastel et peupliers

Après une matinée passée à L’OisiveThé, Les Croqueuses repartent en vadrouille dans les rues de la Butte aux Cailles…

Paris est une ville pleine de surprises. Vous marchez dans une rue que vous croyez connaître. Passante, bruyante et polluée. Soudain – allez savoir pourquoi – vous tournez la tête et découvrez, stupéfait, un recoin de quartier désert, silencieux et parfumé : le Square des Peupliers. Il est là depuis toujours, pourtant. Comme caché dans un pli du plan que vous n’auriez jamais pris la peine de déplier vraiment. Un lieu profondément contradictoire, puisque ce n’est pas un jardin – mais une rue en forme de triangle – et qu’il y pousse surtout des rosiers !

Là, vous vous dites « J’en ai eu de la chance, de tomber sur ce Paradis, comme ça, au hasard des rues de Paris ! » Et quelques pas plus loin, vous voilà de nouveau séduit. Sous le charme pastel de la rue Dieulafoy, prêt à emménager dans l’heure si par bonheur on vous le proposait. (soupir) Allez… rêver ne coûte rien ! S’asseoir sur le trottoir, dessiner à l’ombre des roses, pas grand chose non plus. 😉

Si vous suivez nos aventures de Croqueuses depuis le début, cette petite promenade vous en aura sans doute rappelé deux autres : l’une dans le 20ème, l’autre dans le 12ème… Sinon ? Découvrez-les vite !

Paris à pas de Géant

Paris à pas de Géant

Ce matin-là, place du Châtelet, à la terrasse du Zimmer, ce fut Noël avant l’heure. Les Croqueuses venaient en effet de recevoir un superbe lot de matériel à tester, envoyé par Le Géant des Beaux-Arts. Tests que nous avons faits avec plaisir et intérêt lors de notre rendez-vous de mai, à L’OisiveThé.

Suite à ces essais in situ, nous avons écrit quatre articles pour l’Atelier Géant, le magazine en ligne de l’enseigne. Anne, Fabienne et Véronique ont relaté chacune leur expérience et Aurélie réalisé une démonstration « pas à pas » en atelier. Nous espérons que ces retours vous aideront, vous aussi, à choisir les meilleurs outils !

Mais au-delà de cet échange, nous avions envie d’en savoir un peu plus au sujet du Géant à Paris. Nous avons donc posé quelques questions à Candice et Arnaud, les responsables du magasin parisien situé dans le 13ème arrondissement. Interview !

Où sont situés les magasins Géant à Paris, et pourquoi ?

Comme l’indique notre catalogue, nous avons un magasin Rive Droite (Paris 11ème) et un autre Rive gauche (Paris 13ème). Les deux se trouvent à proximité de plusieurs écoles d’art et d’architecture. Le nôtre est à quelques rues de la « Butte aux Cailles », quartier historique dont plusieurs logements ont été transformés en ateliers d’artistes et qui fait le bonheur des amateurs de Street Art.

La clientèle parisienne en général… quelle est-elle ?

Notre clientèle est très large. Nous touchons tous ceux qui utilisent du matériel beaux-arts : les étudiants, les artistes professionnels et amateurs, les associations artistiques, les ateliers, les administrations muséales et hospitalières, les écoles primaires, les collèges et lycées…

Chacun de ces deux magasins a-t-il une spécificité propre ? Des produits exclusifs ou davantage mis en avant ?

Nos 14 magasins suivent les mêmes opérations commerciales : nous proposons des promotions tout au long de l’année. En revanche, l’organisation de la mise en valeur des produits se fait en fonction de la superficie du magasin.

Aujourd’hui, nous proposons aux clients de se faire livrer gratuitement leur commande chez nous. Lors de votre passage en magasin, vous cherchez un produit en particulier ? Un conseiller de vente se chargera de le commander et vous le recevrez ici. Vous pouvez également récupérer une commande passée sur notre site.

D’une manière plus générale, quels rapports entretient le Géant avec Paris ?

Le Géant des Beaux-Arts, originaire de l’Est, s’étend partout en France. L’enseigne a décidé, il y a quelques années déjà, de venir s’installer à Paris pour aller à la rencontre des artistes de la capitale. Proches de nos clients, nous sommes également partenaires avec un certain nombre d’écoles d’arts, d’associations parisiennes et de manifestations artistiques… à suivre sur notre magazine en ligne !

Merci Candice, merci Arnaud. Une chose est sûre, Les Croqueuses n’ont pas fini d’explorer le 13ème. Entre parcours Street Art et « quartier chinois », cet arrondissement ne manque pas d’arguments. 🙂

Et pour trouver les magasins Géant…

Et pour trouver les magasins Géant…

Les Tricoteuses de Paris

Les Tricoteuses de Paris

Existent-elles, comme Les Croqueuses ? Peut-être ne portent-elles pas ce nom de manière officielle, mais elles existent bel et bien. La preuve, nous en avons croisées plusieurs dans un mignon salon de thé de la Butte aux Cailles (13ème arrondissement) totalement dédié à la passion de la maille. Ouvert en 2008 et premier du genre à Paris, celui-ci porte un nom charmant : L’OisiveThé. Charmant mais trompeur, car le tricot, c’est du boulot !

Les Croqueuses avaient repéré cette adresse depuis plusieurs mois et prévu, au début, de s’y rendre en avril. Quitte à ne pas se découvrir d’un fil, autant que ce dernier soit joli et bien tricoté, n’est-ce pas ? Mais les choses s’étant passées autrement, nous y voilà en mai : parfait, puisque cela nous plaît ! 😉

Julien – qui tient aussi, avec sa femme Aimée, une autre boutique à deux pas – est venu tout spécialement nous ouvrir le salon, deux heures avant l’horaire habituel. Idéal pour investir les lieux à quatre sans gêner les clients. D’autant qu’aujourd’hui Les Croqueuses sont venues les besaces pleines de super matériel, tout neuf et à tester, généreusement fourni par le Géant des Beaux-Arts.

Fabienne et Anne se placent côte à côte, dos en vitrine, afin de croquer le comptoir et le mur où sont alignées, au fond de la boutique, pelotes de laines multicolores et belles boîtes à thé. La première s’essaiera aux feutres pinceaux Ecoline ; la seconde, aux marqueurs aquarelle Windsor & Newton. Véronique et Aurélie, de leur côté, tenteront de dessiner au marqueur à alcool I Love Art. La vaisselle posera pour elles…

C’est l’occasion de goûter un Thé du Hammam, création du Palais des Thés vendue sur place. La fraîcheur du thé vert y rencontre des saveurs plus gourmandes – rose, datte, fruits rouges et fleur d’oranger. L’ensemble est délicieux, aussi bien chaud que refroidi. (Sans doute extra en thé glacé, l’été.)

À 11 heures, Lucile arrive et commence la mise en place. Johanna la rejoint bientôt, prête pour le service. Avant l’arrivée des premiers clients, celle-ci sort son tricot. Maille après maille, elle vérifie, reprend. L’ouvrage semble extrêmement complexe : pas de doute, nous préférons nos crayons aux aiguilles. Pourtant, si nous prenions quelques cours auprès de Lucile, nous pourrions certainement nous débrouiller un peu. Et cela fait envie, car le tricot, c’est tout un art… de vivre ! Voire une philosophie. Le pratiquer, c’est entrer dans une communauté internationale – celle des « tricopines ».

Mais le temps passe et les clients s’attablent. Alors nous troquons nos carnets contre de belles assiettes, copieuses et appétissantes. Crumble d’aubergines, feuilleté de volaille, Tatin de légumes tapenade, œufs coque et saumon – tout est servi accompagné d’une salade composée, pour un peu plus de 10,00€. Il y a du monde, en terrasse et à l’intérieur. Lucile et Johanna ne goûteront pas tout de suite au plaisir de l’oisiveté – d’autant que ce soir, comme chaque mercredi, le salon est privatisé pour la soirée tricot. Nous, si ! Et dans cet îlot tranquille, cosy et coloré, c’est tellement bon… Merci, L’OisiveThé !

Paris, c’est chou !

Paris, c’est chou !

Au sortir de la librairie, trop heureuses d’avoir obtenu l’oblitération suprême à l’effigie de ce dear William, Les Croqueuses take a French leave par la rue Saint-Julien du Pauvre, le long du square Viviani. Là, nous allons saluer une vieille branche : le doyen des arbres parisiens ! Il s’agit d’une essence venue d’Amérique, plantée en 1601 par le botaniste du roi, un certain Jean Robin – d’où son nom, robinier ou « faux acacia ».

Mais ce n’est qu’une étape. Car le gang de gourmandes que nous sommes a une idée derrière la tête… Et si nous allions fêter notre petite victoire shakespearienne à coup de choux à la crème ? Ça tombe plutôt bien puisque les meilleurs de Paris, paraît-il, se trouvent juste là. Sous notre nez. Dans leur écrin noir et blanc à liseré doré.

Quatre petits choux plus tard, alors qu’il est l’heure de nous séparer, nous décidons qu’Odette mérite plus et mieux qu’une petite pause – même victorieuse – de fin d’après-midi. C’est promis, nous reviendrons bientôt la croquer toute entière !

Paris or not Paris?

Paris or not Paris?

Paris of course! Et en plein cœur, même. Rive gauche, à quelques pas du Point Zéro. Nous y allons pour croquer une légende. L’un des endroits les plus famous de notre favorite city, dans le all world of the littérature anglophone : la librairie Shakespeare & Company ! (Décidément… nous croisons l’Angleterre partout aujourd’hui !)

Mais tout d’abord, on se restaure. Car la légende s’est agrandie d’un café sympathique, avec terrasse au soleil et baie vitrée sur Notre-Dame. Au passage, il est amusant de réaliser que Shakespeare (1564-1616) n’a sans doute jamais bu le moindre petit noir, cette boisson étant arrivée en Angleterre plus de 30 ans après sa mort. Quant aux menus sans gluten… 😉 En revanche, s’il était venu à Paris, le dramaturge anglais aurait pu lui aussi admirer Notre-Dame, dont la construction était achevée depuis plusieurs siècles (1345).

Quelques détails composeront pour nous ce patchwork d’impressions marquantes : poignées de porte en clin d’œil au Point Zéro, cathédrale en miroir sur visages de passage, personnel mettant un point d’honneur à ne pas parler un mot de français, tableaux noirs couverts de lignes d’écriture (in English of course) à la craie, vaisselle à fleurs et liserés dorés joliment dépareillée, questionnaire de Proust imprimé (in English of course) sur sets de table en papier kraft, pie et cake délicieux, prénoms lancés sur la terrasse quand le plat commandé arrive, tables en partage d’étudiants et touristes de toutes nationalités…

Mais, assez croqué… Croquons, maintenant ! Fabienne et Véronique choisissent de rester dehors. La première a tout de suite repéré la fontaine Wallace qui trône sur la petite place. Sa journée, commencée avec celle du Marché aux Fleurs, sera donc thématique – pas le choix ! La seconde s’attaque à la vue d’ensemble, assez riche, qui s’organise autour du cerisier. À droite, les façades à l’ancienne de la librairie. À gauche, la verdure du square Viviani. Vélo et réverbère devant. Pierre de taille et balcons haussmanniens derrière. Le décor est planté : y a plus qu’à ! Les deux autres Croqueuses, quant à elles, poussent la porte et se glissent dans la librairie…

Nous les retrouverons plus tard, à installées à l’étage. Blottie dans un semblant d’alcôve, calée sur un coin de banquette, bercées comme le chat de la maison par un visiteur assis au piano, elles habitent le décor telles des tumbleweeds à crayons. (Difficile de traduire ce terme en français, mais une recherche d’images est parlante.) C’est ainsi que George Whitman – l’un des fondateurs de cette institution littéraire – nommait les passionnés de passage qu’il hébergeait contre quelques heures de travail et, surtout, à la condition qu’ils lisent un livre par jour et lui écrivent une autobiographie d’une seule page. Depuis, les treize lits plus ou moins cachés parmi les étagères ont accueilli, dit-on, plus de 30 000 tumbleweeds. Et ce n’est pas fini : @mis lecteurs en vadrouille, n’hésitez pas à postuler !

Les Croqueuses de Paris ont aimé la belle devise de l’endroit, calligraphiée à même le mur, au-dessus d’une porte… Be not inhospitable to strangers, lest they be angels in disguise. (« Ne soyez pas inhospitalier avec les étrangers, ils pourraient être des anges déguisés »). Sans doute celle-ci nous a-t-elle aidé à transformer un premier refus – we don’t stamp drawings, only the books, it’s a tradition – en un accord chaleureux – your sketches are so beautiful!

– Thank you Shakespeare!

– You are welcome!

RADIO-CROQUEUSES !