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欢迎来到巴黎!

欢迎来到巴黎!

Après l’aventure de ces jolis plans, Les Croqueuses de Paris sont heureuses de vous montrer le fruit de leur nouvelle collaboration avec les magazines Where Paris : la couverture de l’édition destinée aux touristes chinois.

Vous y reconnaîtrez sans doute la patte de chacune. Tout d’abord, le Palais-Royal dessiné par Fabienne – oui, celui qui existe en carte postale ! Ensuite, la colonne Morris d’Aurélie – oui oui, celle de notre kakemono ! Enfin, les couples du jardin croqués par Véronique et l’affiche, tout spécialement créée par Anne, vantant les beautés de la Côte d’Azur… Bref, une vraie création collective, réalisée à 8 mains – et pas une de moins !

欢迎来到巴黎!

(« Bienvenue à Paris ! »)

Questions pour une Commissaire

Questions pour une Commissaire

Peut-être vous en souvenez-vous ? En avril dernier, Les Croqueuses de Paris étaient invitées à une visite privée de l’Exposition Guernica. Nous avions été conquises par les commentaires passionnants d’Emilia Philippot, l’une des commissaires de l’exposition. Après la visite, celle-ci a très gentiment accepté de répondre à quelques questions concernant son métier…

Interview d’Émilia Philippot

{ conservatrice au Musée Picasso et Commissaire de l’Exposition Guernica }

LCDP : Vous êtes à la fois conservatrice du musée et commissaire d’exposition. Pouvez-vous nous expliquer comment s’articulent ses deux fonctions ?

EP : En effet, j’exerce le métier de conservatrice au Musée Picasso et cette fonction consiste en 4 missions principales. D’abord, conserver la collection en bon état et faire les opérations de restauration nécessaires. Ensuite, l’enrichir en faisant des propositions d’acquisition. L’étudier, en développant la recherche à son sujet. Enfin, la diffuser auprès du public. Monter une exposition participe à cette dernière mission.

LCDP : Combien de temps en amont se prépare une exposition ? Et comment choisit-on les thèmes qu’elle abordera et les commissaires qui la monteront ?

EP : Pour travailler correctement sur une programmation, il faut compter deux ou trois ans. Au musée, nous avons des réunions de programmation régulières, où nous en discutons. Les thèmes s’imposent en fonction d’éventuelles découvertes de chercheurs, d’anniversaires – c’est le cas pour Guernica, dont nous fêtons les 80 ans – et d’alternance entre différents aspects de l’œuvre, en faisant un focus sur un média (les sculptures, par exemple) ou une période, ainsi qu’à travers des « dialogues » avec d’autres artistes (Calder ou Giacometti)… Quant au choix des commissaires, il se fait en fonction de leur expertise dans un domaine plutôt qu’un autre et de la charge de travail de chacun, étant donné que nous travaillons en même temps sur plusieurs expositions. En ce moment, nous préparons à la fois la future exposition « Picasso Bleu et Rose » programmée au Musée d’Orsay en automne et « Picasso et le papier » (dessins, estampes, livres) qui aura lieu à Londres en 2020. Sans compter le gros projet « Picasso Méditerranée » qui a commencé l’an dernier avec des colloques et de très nombreuses expositions à venir à Marseille, Arles, Nîmes, Venise, Rome, Naples… On pourrait dire que le Musée Picasso est un initiateur. Nous aidons par des prêts d’œuvres, par une structure qui va piloter l’ensemble, mais nous essayons surtout de relancer la recherche en nous associant avec différents partenaires.

LCDP : Parmi toutes les œuvres du musée, des sculptures aux peintures, en passant par les céramiques et les esquisses, quelle est celle que les visiteurs viennent voir en priorité ? En d’autres termes : quelle est La Joconde du Musée Picasso Paris ?

EP : Nous en avons plusieurs ! En effet, après une étude menée auprès du public, nous savons que les visiteurs viennent beaucoup pour voir l’Autoportrait de la période bleue et le portrait de Dora Maar – celui, justement, qui se trouve dans l’exposition. Ainsi que la Tête de taureau, sculpture formée d’une selle et d’un guidon de vélo, également dans l’exposition. D’un point de vue historique, nous avons aussi ici le premier collage de l’Histoire de l’Art (Nature morte à la chaise cannée) et les guitares en carton, premiers assemblages de Picasso.

LCDP : Est-ce qu’il y a un public qui ne vient pas au Musée Picasso et que vous aimeriez aller chercher ?

EP : Avant la fermeture du musée pour travaux de rénovation, le public qui ne venait pas était clairement le public local : les Parisiens en premier lieu, et les Français. On avait surtout une fréquentation touristique internationale qui venait voir les fameux chefs-d’œuvre de Picasso et maintenant, la tendance se renverse ou du moins on essaie de l’inverser en essayant de faire venir les Français et en premier lieu les Parisiens. Cela commence par des créneaux spécifiques pour les scolaires, de manière très régulière : la semaine, le musée ouvre plus tard dans la matinée pour que les classes puissent venir le matin, dans de bonnes conditions. Nous avons de nombreux partenariats , des projets pédagogiques, etc. Par ailleurs, la rénovation du musée a permis d’améliorer l’accessibilité du lieu aux personnes à mobilité réduite.

LCDP : Il y a actuellement 8 musées Picasso en Europe : d’autres ouvertures sont-elles encore envisageables et où ?

EP : Catherine Hutin, la fille de Jacqueline Roque, la dernière compagne de Picasso, a le projet d’ouvrir un musée à Aix-en-Provence, à l’Hôtel de Caumont, d’ici deux ou trois ans. D’une manière générale, les descendants de Picasso sont tous très investis dans la conservation et le rayonnement de l’œuvre… et cela reste donc assez européen. Cela dit, les musées américains possèdent de nombreux chefs-d’œuvre, dont certains seront à Orsay en automne – ne les ratez pas !

LCDP : Merci infiniment d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ! Nous sommes sûres que nos lecteurs apprécieront… et répondront « présent » aux prochains rendez-vous avec Picasso ! N’est-ce pas ? 😉

Rendez-vous au No Mad Festival !

Rendez-vous au No Mad Festival !

Chers visiteurs, @mis et @bonnés, sortez vos agendas : Les Croqueuses de Paris vous attendent les samedi 16 et dimanche 17 juin prochains au No Mad Festival, co-organisé par Babel Voyages et l’Office de Tourisme de Cergy-Pontoise !

Nous y tiendrons un stand, chaque jour à partir de 14 heures, et animerons également un stage à bord de l’Eva-Na, le bateau des « croisières impressionnistes », le dimanche de 15h à 17h30. Si cela vous intéresse, il faudra vous inscrire (voir ici) car le nombre de places est limité.

Sur notre stand, vous pourrez voir une sélection de nos kakemonos, feuilleter nos carnets de croquis et acheter nos cartes postales – dont deux nouveaux modèles, que nous avons hâte de vous montrer ! Et, pour la première fois, nous vous proposerons aussi quelques œuvres originales à vendre… (D’ailleurs, vous pouvez suivre tous ces préparatifs sur Facebook et Instagram.)

Le programme de ce festival qui prône le voyage responsable est vraiment passionnant, avec de nombreux invités, des films, des conférences, des expositions, des concerts, des ateliers, des stands d’artisanat et de cuisine du monde et même… un bal salsa : venez partager tout cela avec nous !

Welcome to Paris!

Welcome to Paris!

Les Croqueuses de Paris sont fières de vous présenter ces jolis plans, dont elles ont dessiné la couverture !

Édités par Where Paris, branche parisienne de Morris Visitor Publications, ils sont mis à la disposition des touristes anglophones dans différents hôtels et grands magasins de la capitale. So

Happy stay in Paris!

Des blinis à Paris  { Café Pouchkine }

Des blinis à Paris  { Café Pouchkine }

Un matin d’hiver, Les Croqueuses de Paris se sont donné rendez-vous Métro Madeleine, pour un petit-déjeuner au Café Pouchkine. Ouvert depuis trois mois, celui-ci fait déjà figure de temple du « luxe abordable » dédié tout entier à la gastronomie russe… mais saviez-vous qu’il est né d’une chanson française des années 60 ?

Elle parlait en phrases sobres / De la révolution d’octobre
Je pensais déjà / Qu’après le tombeau de Lénine
On irait au café Pouchkine / Boire un chocolat

Pierre Delanoë pour Gilbert Bécaud

DOUBLE HOMMAGE

Très populaire, en Russie comme en France, Nathalie incita Moscovites et visiteurs à chercher ce fameux café. Or il n’existait pas : c’était une invention pour les besoins de la chanson ! C’est seulement trente-cinq plus tard, en 1999, que le premier Café Pouchkine ouvre à Moscou – en référence à Nathalie, bien sûr, mais aussi et surtout à l’occasion du bicentenaire de l’écrivain russe Alexandre Pouchkine (1799-1837). Qui donc a eu cette idée de génie ? Andrey Dellos, un homme au parcours étonnant.

COMME UN ÉCRIN

Dès l’entrée, Les Croqueuses apprécient l’ambiance, douce et raffinée. L’endroit est idéal : un immeuble haussmannien en angle, situé sur une place dégagée. La lumière un peu blanche de l’hiver y entre généreusement, adoucie cependant par l’effet d’un éclairage intérieur plus intimiste, presque doré. Chacun des quatre salons (le Bar Pouchkine et le Salon Catherine II au rez­-de­-chaussée, le Salon Pavlovsk au premier étage et le Salon Madeleine au deuxième) a été décoré avec soin et c’est un plaisir de s’y promener en quête de place. Nous montons l’escalier, splendide, et nous installons au premier étage, face à la cheminée en pierre dure de l’Oural. Près de nous, un tout jeune antiquaire s’entretient avec un collectionneur. Un peu plus loin, c’est un critique gastronomique étranger qui mène la conversation. Le cadre est posé. Les Croqueuses s’y glissent en douceur…

« On déposera en entrant ses titres et son rang, de même que son chapeau et son épée » prévoyait le règlement du Palais de l’Ermitage édicté par Catherine II et cité sur la carte des petits-déjeuners. Cela tombe bien, nous n’avons rien de tout cela ! (Même Aurélie, qui pour une fois est venue tête nue.)

MARIAGE FRANCO-RUSSE ?

Comme souvent dans pareille situation, Les Croqueuses ont le plus grand mal à se décider. Tout est très tentant, des œufs Bénédicte jusqu’au saumon de la Baltique, en passant par le syrniki, les crêpes Suzette, le koulitch et les pancakes. En réalité, c’est plus qu’un mariage franco-russe… Il s’agirait plutôt d’une vaste alliance Est-Ouest ! Finalement, nous goûterons les blinis au tarama, les petites crêpes de millet à la russe et les mini viennoiseries dont le bostock, cette petite brioche au lait d’amandes et myrtilles. Le tout accompagné d’excellents thés : Noir Earl Grey aux pétales de bleuets pour Aurélie, Vert Yuzu Framboise pour Fabienne et Blanc de Chine aux pétales de rose pour Véronique.

Et, comme souvent, la suite ressemblera un peu à une valse, ou peut-être une course, entre croquis et gourmandise. Dommage que les théières ne gardent pas la chaleur plus longtemps. Cependant, le thé parfumé savamment dosé, même refroidi, a gardé finesse et saveur… Quant au reste, il a été croqué – à tous les sens de terme – avec délice !

MERCI POUCHKINE !

Hélas, le temps passe vite lorsque nous sommes entre Croqueuses… surtout dans ce genre d’endroit ! – et deux rendez-vous de travail nous attendaient plus loin. Nous somme parties à regret, sans oublier d’aller jeter un œil à la boutique, où la haute-pâtisserie est reine. Nous y sommes restées sages, nous contentant de prendre quelques photographies sous le regard amusé des vendeuses – merci à elles ! D’ailleurs, Les Croqueuses remercient toute l’équipe du Café Pouchkine pour son accueil aimable et généreux. Nous reviendrons, c’est sûr. Et sans doute bien moins sages : il nous reste tant à découvrir encore de la cuisine russe ! Cпасибо!

{ Infos Pratiques }

Le Café Pouchkine place de la Madeleine est ouvert tous les jours jusqu’à 22h30. Du lundi au samedi à partir de 7h30, le dimanche à partir de 10h00.

Exposition Guernica  { Musée Picasso }

Exposition Guernica { Musée Picasso }

Mardi 10 avril, Les Croqueuses de Paris étaient invitées par le Musée Picasso à une « visite privée » de l’Exposition Guernica. Toutes ne pouvant se libérer pour l’occasion, Véronique et Aurélie se sont portées volontaires – Ô que oui ! – et ont été conquises par les commentaires passionnants d’Emilia Philippot, l’une des commissaires de l’exposition.

« Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre offensive et défensive contre l’ennemi. » Picasso

EXPOSITION (sans) GUERNICA ?

Cette première information (l’absence de l’œuvre originale, pour des raisons de conservation) peut surprendre, voire décevoir et dissuader certains visiteurs potentiels. Sachez que ce serait vraiment dommage. Car le sujet de l’Exposition Guernica dépasse largement le tableau. C’est même très exactement cela, le sujet : le fait qu’une œuvre d’art soit autant « sortie de son cadre » pour devenir autre chose, d’encore plus grand. D’abord un témoignage révolté, puis un outil de propagande et enfin ce symbole universel dont d’autres artistes s’emparent sans cesse depuis. C’est cette mise en perspective qui fait tout l’intérêt de l’exposition.

GENÈSE & INFLUENCE

Par ailleurs, si LE chef-d’œuvre n’est pas là, vous aurez sous les yeux de nombreux autres trésors (esquisses et « post-scriptums ») habituellement conservés avec lui au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía de Madrid. Vous verrez aussi, grâce aux Archives Nationales de France, un bel ensemble d’affiches des Brigades internationales et des photographies terribles de la Guerre civile. Vous pourrez voir également la maquette du Pavillon de l’Exposition de 1937 pour laquelle il fut commandé, ainsi que de très nombreux documents témoignant de l’influence, toujours croissante, de Guernica au fil des décennies.

GUERNICA AUJOURD’HUI

Outre la genèse passionnante et très documentée de l’œuvre – dont on peut suivre l’évolution par les yeux de Dora Maar, photographe et compagne d’alors – c’est sans doute la découverte d’artistes contemporains s’étant emparés de sa valeur symbolique, pour la réinterpréter à leur tour, qui nous a finalement le plus intéressées. Ainsi croiserez-vous des peintures d’Antonio Saura (1959), Tatjana Doll (2009), Equipo Crónica (1969) et Art & Language (1980), un fusain géant de Robert Longo ou encore des gravures sur bois signées Agustín Ibarrola et Damien Deroubaix. Superbes !

MISSION (presque) ACCOMPLIE !

Les Croqueuses remercient bien sûr le Musée Picasso, et notamment Ingrid Wlazlo, pour son invitation très généreuse. En effectif réduit et très attentives aux commentaires de la commissaire, nous n’avons que peu croqué – l’une s’occupant à la fois du film et des photographies, l’autre jonglant entre carnets de notes et de dessin… Tout un art ! Sans compter qu’après la visite, nous avons pu nous entretenir en « têtes à tête » avec Emilia Philippot : @ suivre !

{ Infos Pratiques }

Le musée est ouvert tous les jours du mardi au vendredi de 10h30 à 18h et les samedi, dimanche et jours fériés (sauf 25 décembre, 1er janvier et 1er mai) de 9h30 à 18h. L’exposition sera visible jusqu’au 29 juillet. Le détail des tarifs est ici.

À Paris, t’as pas tout Phở !

À Paris, t’as pas tout Phở !

Midi. C’est l’heure d’un changement d’ambiance. Radical. En quelques pas seulement ! Voilà ce qui est si magique, à Paris. Si tu as l’estomac international – comme Arletty avait un autre endroit de son anatomie – tu peux migrer du Canada vers le Vietnam, en trois minutes chrono, sans passeport ni visa !

Le petit restaurant où nous nous attablons (6, rue Jean-Baptiste Dumay, dans le 20ème arrondissement) est une adresse de notre Croqueuse Aurélie, qui a longtemps habité à côté. Elle-même l’avait découverte grâce à Julie. Vous vous souvenez ? C’est elle, déjà, qui nous avait recommandé d’aller croquer ici et , puis ! (Jolie sélection, n’est-ce pas ?) Bref. Aurélie et Julie nous l’ont affirmé : c’est ici qu’elles ont mangé le meilleur Bò bún de Paris !

L‘intérieur a changé depuis sa dernière visite, mais le réaménagement lui plaît. Plus sobre, plus fonctionnel. Et la cuisine ? Est-elle restée la même ? Nous avons lu que l’ancien chef était parti… Pour Aurélie, le Bò bún est toujours excellent. Anne aussi l’a aimé – elle en a même fini son assiette, pourtant très copieuse ! La soupe Phở a plu à Véronique et le poulet orange-gingembre, à Fabienne. Quant au dessert, il fut validé par les M.O.P.C. (les Mousquetaires de l’Ordre de la Petite Cuillère). D’ailleurs, nous étions si occupées à nous régaler, que nous n’avons même pas dessiné. Plutôt un gage de qualité, non ? 😉

 { Infos Pratiques }

Bonjour Vietnam est au n°6 de la rue Jean-Baptiste Dumay, Paris 20ème. Métro Jourdain ou Pyrénées. Il est ouvert du lundi au samedi de 12h00 à 15h00 puis de 19h00 à 23h00.

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