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Le Paris de Jeanne

Le Paris de Jeanne

Vous l’avez aperçue ici, dessinant dans la baignoire la plus célèbre de Paris, et nous avions promis de vous la présenter : l’illustratrice Jeanne de Sainte-Marie, une « Parisienne franco-américaine » – comme elle-même se définit. D’ailleurs, laissons-lui la parole…

{ Interview }

J’ai grandi aux États-Unis dans la région des Grands Lacs, mais je suis devenue une Parisienne invétérée — addicte à ses toits de zinc, à sa Tour Eiffel scintillante et au charme de ses jardins. Addicte aussi à toutes les sorties culturelles, flâneries que cette ville peut m’offrir.

Mes parents, d’ascendance québécoise, prononçaient mon prénom et nom Jeanne Belanger à la française. L’influence du français et le désir d’une vie artistique m’attiraient vers Paris. Après des études de peinture et de design textile à l’Université de Michigan, puis à l’École des Arts Décoratifs de Paris, j’ai travaillé comme designer de couleurs et matières dans l’industrie automobile à Detroit d’abord et chez Renault ensuite.

Paris, la ville de l’amour, a frappé ! J’ai épousé un Français et nous avons eu deux garçons. Quand nos enfants étaient petits, je me souvenais de ma propre enfance et des merveilleux moyens d’évasion qu’étaient les livres illustrés. J’ai eu envie de devenir écrivain et illustratrice à mon tour…

J’ai illustré des livres pour enfants, des cartes postales, des calendriers, des textes pour la presse jeunesse et réalisé de nombreux carnets de voyage. Je participe à des expositions des deux côtés de l’Atlantique – à Paris, quelques unes de mes œuvres ont même été achetées par la Bibliothèque Forney !

Il y a tant d’endroits que j’aurais voulu partager avec Les Croqueuses ! D’ailleurs, nous avons longuement échangé sur les idées de sorties. Certains lieux qui me sont très chers avaient déjà été croqués par le quatuor… et j’ai pensé au thème de la musique. Celui-ci me semblait propice car, comme le dessin, la musique est un langage de création, ouvert sur toutes les cultures. Et ces Croqueuses, je le sais, sont avides de voyages…

Quant à moi, je vais souvent écouter les concerts et les spectacles musicaux à Paris, avec mon mari et mes amis. Nous sommes déjà fans de la nouvelle grande salle de la Philharmonie. Il m’arrive de dessiner les musiciens en action pendant un concert, tout en écoutant. Leurs prouesses me fascinent. Les instruments aussi. Beaux ou insolites, j’admire le travail des artisans qui les ont façonnés. Finalement, nous avons décidé de découvrir ensemble la Cité de la Musique, dans le quartier de la Villette.

Nous aurions pu dessiner la Grande Halle. Ou, plus modernes, la Cité des Sciences, la Géode ou la Philharmonie… Hélas, la météo ne s’annonçait pas assez bonne pour dessiner en plein air. Quand Aurélie nous a suggéré le Pavillon des Canaux, nous avons toutes dit YES!  Leur site montrait un lieu de partage et de gourmandises, coloré, cosy et fun. Parfait pour nous !

PS : Je trouve très amusant que le verbe « croquer » veuille dire « manger » et « dessiner » en même temps ! Paris est un festin où l’on peut « croquer » les délices aussi bien visuels que culinaires.

Jeanne B. de Sainte-Marie

Mais, au fait… Pourquoi l’avoir choisie, elle ? (Et comment la connaissions-nous ?) Parce que Jeanne vient tout juste de terminer les (superbes !) illustrations d’un album jeunesse, à paraître à l’automne aux États-Unis, entièrement dédié à Paris… Marielle in Paris, aux éditions Pomegranate.

{ Résumé }

Le texte, écrit par Maxine Rose Schur, raconte les aventures de Marielle, petite souris parisienne. Créatrice de mode, elle reçoit un jour une commande importante. Elle doit créer neuf robes, toutes différentes et originales, pour l’anniversaire des neuf filles d’une cliente élégante – Bérénice, Babette, Belle, Bernadette, Blanche, Blondelle, Brie, Brigitte et Béatrice.

Où trouver l’inspiration ? Marielle sillonne la ville à la recherche de nouvelles idées. Sera-t-elle capable de livrer les robes à temps ? D’autant qu’un coup de vent s’en mêle et ruine tout son travail ! Heureusement, son ami Pierre le pigeon peut l’aider… à condition que Marielle surmonte sa peur des hauteurs et accepte un vol périlleux au-dessus de Paris !

Et par ailleurs, trois des Croqueuses connaissaient Jeanne depuis juillet 2013 et la Biennale de Brioude, où elle exposait A Word’s a Bird tandis que nous croquions (déjà !) la capitale… estivale de l’aquarelle ! 😉

Depuis, nous nous sommes retrouvées régulièrement pour aller visiter telle ou telle exposition parisienne – celle-ci notamment. C’est toujours un grand plaisir de partager du temps avec elle, voilà pourquoi l’inviter à venir croquer avec nous relevait de la pure évidence !

 

Quand Paris bat Pavillon sur les Canaux…

Quand Paris bat Pavillon sur les Canaux…

…c’est bon, c’est beau, c’est drôlement réussi !

Dix heures, 39 quai de la Loire, 19ème arrondissement. Ciel gris, pavés luisants, clapotis et cormorans : nous sommes au bord du bassin de la Villette, le plus grand plan d’eau artificiel de la capitale. Celui-ci, autrefois réserve d’eau potable, relie les canaux parisiens situés en amont (Ourcq / 67 km et Saint-Denis / 8 km) au canal en aval (Saint-Martin / 4,5 km) qui rejoint la Seine au bassin de l’Arsenal – nous l’avions croqué l’an dernier.

Eh bien, Mesdames Messieurs, c’est ici-même, en attendant le retour des beaux jours et l’ouverture tant espérée d’un lieu de baignade en plein air, que Les Croqueuses vous ont déniché l’endroit idéal pour se retrouver entre amis par un pluvieux matin d’hiver. Idéal pour se réchauffer d’un thé, d’un café, d’un chocolat… ou de couleurs vitaminées. Idéal pour travailler tranquille, dans un coin de salon cosy, un cookie à portée de main. Bref, idéal pour « croquer » !

Comme son pendant plus vaste et en pleine mutation, situé en face côté Rotonde, ce pavillon fut longtemps dédié à la gestion des canaux. Bureaux en bas, logement de fonction à l’étage. Désaffecté, il a d’abord été rénové par l’Office Parisien d’Architecture, pour être ensuite mis en scène et géré par Sinny & Ooko. (Tiens, ce nom nous disait quelque chose… Normal, nous les avions déjà croisés ici, un de leurs anciens lieux.) Le choix de conserver l’aspect « maison » du bâtiment originel – en gardant notamment la cuisine et la salle de bains en haut – donne au Pavillon des Canaux toute sa personnalité : le résultat est vraiment séduisant.

Assez vite, chacune d’entre nous a choisi « sa » pièce. L’accueil (et Lucas-le-baristar) pour Anne, le bureau (et la lampe trop chouette) pour Fabienne, la cuisine (so vintage) pour Véronique et la chambre (si romantique) pour Aurélie. Quant à notre invitée du jour, elle préféra la salle de bains. Et c’est ainsi que notre amie Jeanne B. de Sainte-Marie – que nous vous présenterons dans la note suivante – eut l’honneur et le privilège de pouvoir s’installer, et croquer, dans la nouvelle baignoire la plus célèbre de Paris ! (Faut avouer que la précédente, celle de Marat, était nettement moins engageante… ^^)

Au fil de la journée, l’ambiance évoluera. Car la sympathique maisonnée ne manque ni d’idées ni de talent. Jetez un œil à leur programmation, foisonnante : yoga, coiffure, œnologie, musique, tricot, expositions, rencontres… sans parler du menu. Comment (et pourquoi, surtout) résister à toutes ces tentations ? Foncez !

Un mot encore, avant de laisser nos images vous y inviter avec enthousiasme : un grand MERCI à l’équipe du Pavillon pour son accueil, sa confiance… et ses délicieux gâteaux !

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Chassez le Naturel, il revient à Paris !

Chassez le Naturel, il revient à Paris !

Connaissez-vous ce lieu extraordinaire : le Musée de la Chasse et de la Nature ? Quand Julie les y invite, Les Croqueuses lui avouent toutes humblement n’y avoir jamais mis les pieds – y compris les Parisiennes les plus anciennes d’entre elles, écumeuses de musées s’il en est !

Mais peut-être faites-vous, comme nous, un peu d’allergie à la « chasse » et ce mot, dans l’intitulé du musée, vous repousse-t-il ? Rien de plus naturel… 😉 Alors, s’il vous plaît, tentez de passer outre. Certes, vous y verrez des collections entières de fusils magnifiquement ouvragés. Certes, vous  y rencontrerez des animaux transformés en tristes trophées. Cependant, vous allez aussi découvrir deux splendides hôtels particuliers du Marais (de Guénégaud et de Mongelas) ainsi qu’une muséographie très étonnante, mêlant avec malice les œuvres contemporaines d’artistes « invités » (en ce moment Gloria Friedman et Miguel Branco) aux collections permanentes. Vous aimerez – c’est sûr ! – ouvrir mille et un tiroirs. Vous serez surpris par certains détails, inattendus, et amusés par les petites touches d’humour semées dans la scénographie… Le tout sous l’œil fort bienveillant de gardiens sympathiques et impliqués ! (Voir ce très bel article.)

Extraordinaire ? Étonnant ? Plein d’humour et de surprise ? Oui oui, vraiment ! Et la richesse de la programmation, interdisciplinaire (philosophie, éthologie, art, littérature, histoire…) et parfois décalée, en témoigne également. Pour preuve, cette « Fête de l’Ours » qui y avait lieu récemment…

La revue Billebaude, coéditée par Glénat et la Fondation François Sommer (fondateur du musée) depuis 2012, est le support de toutes les réflexions auxquelles nous invitent ces événements foisonnants.

Elle tisse des liens entre le monde de la recherche, de l’art et celui de la gestion de l’environnement autour des enjeux de conservation de la nature. Consciente que la crise écologique et économique invite à recomposer un nouveau savoir où la science dialogue avec la culture et la gestion avec les pratiques et savoirs traditionnels, la revue fonctionne comme un laboratoire d’idées et d’échanges.
Sans militer pour un bon usage de la nature, Billebaude cherche à révéler les paradoxes de la société contemporaine marquée à la fois par une sensibilité croissante à la nature et une méconnaissance pratique de plus en plus grande du fonctionnement des écosystèmes.

En résumé : encore un endroit passionnant, où traquer les idées brillantes, où suivre toutes sortes de pistes et où le braconnage (au crayon) est permis… À explorer sans peur, sans reproche, ni retenue !

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Ma troisième adresse… le Musée de la Chasse et de la Nature.

En effet, dit comme ça, je comprends que Les Croqueuses aient été sceptiques. Pour ma part, je n’ai aucune passion pour la chasse, les armes ou les animaux empaillés ! J’ai découvert ce musée en voulant voir une exposition temporaire, consacrée à Françoise Pétrovitch (dédicace à Aurélie qui, comme moi, l’a eue comme professeure de gravure).

L’exposition était excellente et très cohérente avec le lieu. J’ai adoré l’idée d’aller à la recherche des œuvres, éparpillées partout dans le musée, et l’ambiance « cabinet de curiosité ». Un de mes recoins préférés est d’ailleurs la petite salle au plafond « chouettes », que Les Croqueuses ont photographié ! 🙂

Julie Auzillon

Un bol de riz à Paris

Un bol de riz à Paris

Attention, adresse (d)étonnante ! En plein 3ème arrondissement, non loin de la Place des Vosges. Un café dans un angle : façades rouge brique, enseigne peu visible, amplitude horaire plutôt mince (de 12 à 17h) et – il faut bien l’avouer – accueil totalement inexistant… Et pourtant ! Les Croqueuses y ont passé un long et délicieux moment, comme suspendu, dans le temps et l’espace. Bref, nous avons croqué (aux baguettes et crayons) quelques heures en Chine. Merci Julie pour le voyage !

Si la parenthèse vous tente, Le Café Chinois se situe au 7 rue de Béarn (Métro Saint Paul ou Breguet-Sabin). Nous y avons goûté deux plats (du jour) différents, deux desserts, deux jus de fruits frais (figue et gingembre) et du thé vert : tout était vraiment savoureux, subtil et frais. Les plats servis au bol, copieux, coûtent autour de 13,00€ ; les desserts et jus de fruits frais, autour de 5,00€.

享受!Bon appétit !

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Ma deuxième adresse : une adresse gourmande.

C’était notre lieu de rendez-vous fétiche, avec une très bonne amie, qui me l’a fait découvrir. Je me souviens encore de ce jour. Elle m’avait réservé ce moment comme une surprise, en me disant que l’endroit allait me plaire.

Et comment ! Quand je suis entrée, je me suis immédiatement retrouvée en Asie. Je ne suis jamais allée en Chine, mais le mobilier m’a fait penser à celui d’un restaurant où j’étais allée au Laos.

Petit bonus, le coin boutique où j’adore fouiner dans les objets tout droit venus d’Asie. Mais Les Croqueuses avaient surtout le regard dirigé vers les bonnes choses à boire et à manger, on dirait !* 😉

Julie Auzillon

*Si si, Aurélie a bien exploré ce coin-là aussi… et repéré que l’on pouvait s’y acheter la jolie petite théière croquée sous tous les angles dans nos carnets (15,00€) ainsi qu’un choix de thés du monde, fins et particuliers. 😉

Le pari d’Adeline

Le pari d’Adeline

Ce matin-là, sur l’invitation de Julie, Les Croqueuses avaient rendez-vous au 54 boulevard Richard Lenoir – c’est-à-dire chez Adeline Klam, superbe boutique dédiée aux tissus et papiers japonais. Adeline elle-même n’était pas là, préparant un Salon, mais son mari nous attendait pour la visite. Il a ouvert le magasin une heure en avance, rien que pour nous. La classe, non ? 😉

Ce lieu est le fruit d’une longue histoire, car Adeline a d’abord été installée ailleurs, dans le 16ème arrondissement. Après des études d’arts appliqués (section impression textile) à l’École Duperré, elle s’oriente finalement vers la photographie de mode et de mariage. Mais, en parallèle, elle continue de coudre, coller, plier, fabriquer toutes sortes de jolies choses dans son mini-atelier qu’elle ouvre ponctuellement, puis de plus en plus souvent, pour des ventes. Au fil des ans, cette activité prendra trop d’ampleur pour pouvoir demeurer dans le petit local d’origine et cette boutique du 11ème arrondissement voit le jour, après de gros travaux : un beau pari !

Tout y est tellement joli, frais, pimpant… on pourrait croire que le printemps est arrivé. Une fois nos affaires déposées dans l’espace « ATELIER » – Adeline en anime régulièrement – on a envie de tout dessiner. Voire de tout acheter. (N’est-ce pas, Fabienne ? ^^) Si vous passez dans le quartier, la boutique est ouverte du lundi au samedi de 11h à 19h… et si vous être décidément trop loin, pour vous, la magie du Net a fait ça !

Les Croqueuses adressent un grand « MERCI » à toute l’équipe de la boutique pour son accueil, sa confiance et sa disponibilité – avec une mention spéciale à Barbara pour son aide amicale. 😉 Allez, assez de bla-bla, place aux images !

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Difficile de choisir « seulement » trois jolies adresses à Paris !

Pour la première, j’ai eu envie de partager ma passion du papier avec Les Croqueuses. J’ai ouvert mon « Paris Paper Tour » et suis vite tombée sur l’adresse idéale : la boutique d’Adeline Klam…

Je savais qu’elles trouveraient le lieu inspirant. Entre les motifs des papiers et des tissus, les objets japonais et la boutique elle-même, il y a de quoi faire !

J’ai connu Adeline grâce à un ami commun qui nous a mises en contact : elle cherchait quelqu’un pour fabriquer ses albums photos. Comme on dit, le hasard fait bien les choses. 🙂

J’ai donc la joie de travailler régulièrement avec ses magnifiques papiers japonais… dont je garde précieusement la moindre petite chute !

Julie Auzillon

Le Paris de Julie

Le Paris de Julie

La semaine passée, pour notre tout premier rendez-vous de 2017, nous avions une invitée : Julie Auzillon. (Formule déjà inaugurée en octobre dernier, avec Patricia Allais-Rabeux au Jardin d’Acclimatation.) Cette fois, nous avions demandé à Julie de nous présenter un quartier où elle aime aller, à travers deux ou trois endroits qu’elle apprécie tout particulièrement. Elle n’a pas hésité longtemps et on la comprend : les trois adresses qu’elle nous a fait découvrir nous ont beaucoup plu !

Mais, au fait… qui est donc cette Julie Auzillon ? Une artiste, évidemment. Une relieuse d’art, spécialiste du papier. Regardez-la travailler :

 

Pourquoi l’avoir choisie, elle ? (Et comment la connaissions-nous ?) La réponse est facile : parce que des « bonnes adresses », Julie en a plein. Notamment concernant le papier, puisqu’elle a édité un guide… le Paris Paper Tour !

Et puis, Julie et Aurélie se sont connues pendant leurs études supérieures ; elles étaient ensemble à l’École Estienne. Depuis, Julie travaille pour des collectionneurs, différentes enseignes et boutiques de luxe (Vuitton, Calligrane…) et crée ses propres collections de papeterie. En 2015, elle reçoit le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art et, en 2016, décroche la Bourse de Recherche en Reliure de Création, décernée par le Musée Royal de Mariemont (Belgique). Ses premières recherches l’ont menée au pays du papier washi, le Japon…

Hélas, le jour J, Julie fut privée de sortie par un vilain microbe ; c’est pourquoi vous ne la verrez ni sur les photos, ni sur la vidéo. Pourtant, de découverte en découverte, nous n’avons cessé de penser à elle toute la journée. Les Croqueuses la remercient vivement et l’invitent à se joindre à elles une prochaine fois, quand elle voudra. 🙂 D’autant qu’elle a bien voulu répondre (par écrit, du coup) à quelques unes de nos questions…

{ Interview }

Aurélie : Je sais que tu te prépares à te rendre au Brésil. Parle-nous un peu de l’objet de cette destination… Vas-tu en profiter pour éditer un troisième tome de ton guide, avec un « Rio Paper Tour » ?

– Oui, je pars très bientôt au Brésil, pour donner un stage de reliure à São Paulo. C’est fou d’imaginer que les images de mon travail ont voyagé jusque là-bas, et d’être invité à en parler et à l’enseigner. Merci Internet et les réseaux sociaux ! Je compte en effet prolonger l’aventure des Paper Tour et en réaliser beaucoup d’autres à l’occasion de mes prochains voyages. Malheureusement, il semble ne pas y avoir grand chose au Brésil ! Enfin, on verra, j’aurai peut-être des surprises…

Véronique : Ta précédente destination était le Japon, pourquoi ce choix ? Et était-ce comme tu l’avais imaginé ? Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?

– Je suis fascinée par cette culture, sans trop savoir pourquoi ni depuis quand. L’esthétique épurée, le rapport au temps, la valorisation de l’artisanat et de la tradition… C’est une source d’inspiration inépuisable pour moi. C’était comme je l’avais imaginé, oui. C’était comme voir tout ça « en vrai » ! Et ce qui m’a le plus surprise, c’est la propreté des rues et des transports en commun ! À côté de Paris, ça fait un choc…

Fabienne : Les carnets que tu crées se rapprochent parfois de la sculpture. Es-tu tentée de « délaisser » les livres et les carnets pour créer des sculptures ou d’autres objets ?

– J’avoue que je m’émancipe de temps en temps du contenu littéraire, pour créer des objets graphiques en deux ou trois dimensions. J’ai par exemple réalisé plusieurs objets hybrides, entre le livre et la sculpture. La reliure est un ensemble de gestes (couper, plier, coudre). À partir de là, tout est possible ! Je fabrique aussi mon propre papier, où je réalise les motifs lors de la fabrication, avec la pâte à papier elle-même. Au départ, je voulais utiliser ces feuilles pour mes reliures, mais je n’arrive pas à les découper ! Je les aime tellement comme ça, qu’elles sont finalement devenues des tableaux.

Anne : Julie, t’arrive-t-il de dessiner dans tes magnifiques carnets ?

– Oui, j’écris et je dessine dans mes carnets ! Quand je crée une nouvelle reliure, je fais beaucoup de croquis. J’utilise alors mes prototypes ou les modèles que je réalise quand je donne des cours. J’ai peu d’occasion de dessiner en dehors de ça, malheureusement. Il m’arrive aussi d’écrire dans mes carnets, pour garder une trace de mes « jours précieux », (« hare » en japonais)…

Merci, Julie !

Alors, où nous a-t-elle guidées ? Vous le saurez bientôt – ou le savez déjà sans doute si vous nous suivez sur Facebook, Twitter ou Instagram ! Au programme : une boutique, un restaurant et un musée. Le tout, entre les 11ème et 3ème arrondissements. @ suivre…

Et le gagnant est…

Hier, Les Croqueuses ont passé la matinée chez Adeline Klam. En attendant le prochain article et la vidéo, voici l’heure d’annoncer les résultats du jeu : c’est la main innocente de Barbara Cadet, artiste papier, qui a désigné notre heureuse gagnante… (roulements de tambours)

Bravo Gwénaëlle – et merci, Barbara ! (Croquis gagné en cours : @ suivre…)

Merci aussi à vous, qui avez participé avec enthousiasme à ce tout premier jeu : nous vous en sommes très reconnaissantes et avons déjà très envie de recommencer. 😉

Jouez avec Les Croqueuses !

Chers @mis, pour commencer l’année, nous vous proposons un jeu ! * Dear friends, let’s play to start the year!

C’est facile : regardez ces 4 vidéos et dites-nous – en commentaire de l’article – celle qui a votre préférence. (Et d’un mot, pourquoi. Style, atmosphère, quartier, musique… etc.) * Tell us, among these 4 videos, which is your favorite and why? Please, leave us a comment below.

N°1 La rue Crémieux * Crémieux Street

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N°2 Le Passage Brady * Indian Paris

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N°3 Le Jardin de Séoul * Seoul Garden

*

N°4 Noël au Printemps * Christmas in Paris

*

Mardi prochain à 16h, nous tirerons l’un d’entre vous au sort : l’heureux élu gagnera un croquis original réalisé à 4 mains. *  Next Tuesday at 4pm, we will toss of a lottery. The winner will get an original sketch.

Bonne chance ! * Good luck!

*

RADIO-CROQUEUSES !