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Paris est un cadeau !

Paris est un cadeau !

Mi-septembre, deux des Croqueuses de Paris se sont retrouvées place de l’Étoile pour dessiner l’œuvre éphémère de Christo et Jeanne-Claude. L’empaquetage de l’Arc de Triomphe n’était alors pas encore terminé, mais croquer l’équipe en plein travail d’installation leur a semblé tout aussi passionnant que contempler l’œuvre achevée.

COMME UN COCON

Christo, Jeanne-Claude et Les Croqueuses

Véronique se souvient du Pont Neuf si élégamment drapé de tissu clair, presque doré, en septembre 1985. Adolescente et ne vivant pas encore à Paris, elle avait pu venir le voir « en vrai » et en garde un souvenir ébloui. Ressorti doublement neuf du superbe cocon de toile, artistique autant qu’éphémère, ce pont est resté son préféré depuis.

Aussi, plus de trente-cinq années plus tard, notre Croqueuse se réjouit-elle de pouvoir assister à l’empaquetage d’un autre monument de Paris, en direct cette fois-ci. Et c’est avec beaucoup de joie et de curiosité qu’elle accueille le retour – posthume hélas – du mythique couple d’artistes. D’autant que, pour le coup, l’Arc de Triomphe est loin d’être son monument préféré. D’ailleurs, elle ne l’a jamais visité, n’y est jamais montée, ne s’en est même jamais approchée aussi près qu’aujourd’hui…

Dès la sortie du métro, nos deux Croqueuses sont abordées par une jeune fille, elle-même comme « emballée » de tissu synthétique sous son masque et son imperméable ! Il s’agit d’Irina, l’une des membres de l’équipe chargée de faire découvrir l’œuvre aux passants via leurs smartphones. Très gentiment, elle se prête à notre petit caprice récurent, nous offrant un très joli sourire du lundi. Merci à elle !

COMME UN CADEAU

Christo, Jeanne-Claude et Les CroqueusesAnne pose aussi pour Véronique – en chatouilleuse de grue, notamment. Puis c’est l’Arc et l’œuvre en train d’advenir qui fait sa star au centre de l’Étoile… tandis qu’un ciel blanc, gorgé de pluie, ourlé de gris, pèse sur nous et sur Paris. Nous tournons tout autour, tâchant de trouver l’angle idéal et peut-être, plus prudemment, un abri.

L’arrêt d’autobus Friedland nous attend justement. Anne y déballe son matériel d’aquarelliste pendant que Véronique s’adosse au platane voisin pour faire un rapide croquis d’ensemble. Quand l’averse commence à tomber, elle s’est déjà repliée sous l’abri pour la mise en couleur – ouf !

Pourtant, la magie opère et nous saute aux yeux : la pluie, comme le gris du ciel, participent à la beauté de l’œuvre. Les pavés luisent, lui faisant un socle d’argent, et la lumière laiteuse l’enveloppe d’un halo étonnant. C’est fascinant. Le tissu irisé, soigneusement choisi par Christo et Jeanne-Claude, cache autant qu’il révèle. On le sait… mais c’est soudain si évident ! Il souligne les formes essentielles de l’imposante architecture guerrière, lisse ses fioritures décoratives et fait taire ses reliefs agressifs et bavards.

Émergeant de la bruine et du bruit permanent de la circulation, nous ne voyons plus que la forme pure de l’Arc – sujet politique emprunté ailleurs, inspiré d’autres temps… Son gigantisme le distingue, certes. Mais ici, pour la première fois, c’est l’extrême élégance de ses lignes et de ses proportions qui triomphe réellement. Merci à vous, les artistes, qui nous réconciliez enfin avec ce monument !

Sauvons le Musée de l’Éventail !

Sauvons le Musée de l’Éventail !

Fin avril, deux des Croqueuses de Paris sont retournées dessiner au musée. « Quoi ? Comment ça, dans un musée ? Ils ne sont pas fermés ? » (Ne niez pas, on vous entend d’ici ! 😄) Alors, oui, en effet… mais justement. Pour celui-ci, c’est la fermeture définitive qui est à craindre à cause de la crise sanitaire. D’où notre mobilisation : en plus de participer à la cagnotte en ligne, nous avons proposé nos services en venant croquer ce lieu précieux et atypique, pour vous le rendre visible à vous, chers Crocœurs. Nous espérons vous mobiliser, vous aussi !

DE L’ATELIER FAMILIAL

Les Croqueuses de Paris au Musée de L'ÉventailTrès gentiment accueillies par Anne et Katia, Aurélie et Véronique ont pu découvrir la richesse des collections du musée, ainsi que l’histoire passionnante de l’atelier qui court déjà sur quatre générations : Joseph Hoguet en 1876 puis son fils Marius en 1899, fonde et font prospérer l’entreprise familiale de Sainte-Geneviève, dans l’Oise. Ils étaient alors tabletiers, c’est-à-dire spécialisés dans la fabrication des montures. Ils travaillent l’écaille de tortue, l’os, la corne, les bois précieux, différents types de nacre… les façonnant, les sculptant, les ajourant, les gravant et les incrustant à l’or fin. Mais la partie haute des éventails n’est pas de leur ressort. Elle est conçue, créée, décorée à Paris, par d’autres artisans d’art – les éventaillistes.

Une autre page s’écrit en 1960. Hervé, qui a pris la succession de son père Marius, rachète à Paris le fond de Kees, l’une des plus prestigieuses maisons d’éventails du XIXème siècle. Grâce à lui, les deux savoir-faire sont enfin réunis sous la même enseigne : celle des Hoguet. Sa fille Anne, nommée Maître d’Art en 1994, y confectionne des éventails pour l’opéra, le théâtre, le cinéma et la haute couture (Dior, Gaultier, Hermès, Lacroix, Nina Ricci, Louis Vuitton…). Elle effectue également des travaux de restauration. C’est elle qui, consciente de la richesse historique de son héritage familial, a créé le Musée de l’Éventail dans les locaux de l’atelier.

AU MUSÉE EN PÉRIL

Les Croqueuses de Paris au Musée de L'ÉventailAurélie choisira de dessiner la petite table de travail d’Anne, placée en pleine lumière, juste devant la fenêtre par laquelle on devine l’agitation parisienne. L’endroit est fascinant, comme le sont si souvent les ateliers d’artistes : débordant de boîtes à trésors, de gabarits, d’outils aux pouvoirs inconnus, d’ingrédients mystérieux, de dentelles et de poudres d’or.

Véronique, de son côté, tentera de rendre l’atmosphère à la fois chaleureuse et impressionnante du magnifique salon d’exposition de style Henry II, avec sa cheminée monumentale, ses meubles à tiroirs en noyer, son plafond à caissons et ses murs tapissés de drap bleu brodé de fil d’or. La pièce est d’ailleurs classée « Monument Historique » depuis 2004…

Au cas où la perte de ce trésor vous attristerait autant que nous, vous pouvez – au choix… ou tout à la fois :

Mais oui, chers Crocœurs, pensez à la Fête des Mères, aux anniversaires à venir ou au plaisir tout simple de recevoir un petit courrier dans sa boîte aux lettres ! Nous nous sommes engagées auprès d’Anne et Katia à reverser le bénéfice des ventes du mois de mai dans la cagnotte du musée.

Les Croqueuses de Paris ne roulent pas sur l’or… mais à force de sorties annulées d’une part et de cartes postales vendues jusqu’au bout de la Terre de l’autre (de Los Angeles à Auckland, de Singapour à Ottawa… merci merci ♥) nous avions quelques petits sous en poche. Or, impossible pour nous de voir mourir sans réagir cette mémoire artisanale et artistique en plein cœur de Paris : s’il vous plaît, préservons-la ensemble !

 

Calendrier 2021, mode d’emploi !

Chers lecteurs, amis et @bonnés, vous êtes nombreux à avoir acheté notre calendrier 2021 sur le thème du voyage, de la « ville-monde » et du dépaysement possible au bout de la rue comme de la fourchette !

Chaque mois de l’année va vous emmener en balade, avec nous. À Paris, et autour du monde. Comme la maquette prévue par l’éditeur du calendrier ne nous permettait pas de commenter nos images en vous laissant l’adresse de tous les lieux « croqués » dessous, nous avons imaginé une solution : cet article !

► Janvier « Escapade en Russie » : L'Église orthodoxe & le Café Pouchkine.
► Février « Rendez-vous au Quartier indien » : Le Passage Brady, près de la Gare de l'Est. 
► Mars « La Chine à Paris » : Le Café Chinois & la Maison Loo.
► Avril « En rêvant du Japon » : Le Jardin japonais du Vexin & Adeline Klam.
► Mai « La Corée à Paris » : Le Jardin d'Acclimatation.
► Juin « Le Maghreb  à Paris » : La Grande Mosquée & les Enfants Rouges.
► Juillet « Dans la Jungle parisienne » : Les bananiers du Petit Palais
& les Perruches à collier du Jardin d'Agronomie tropicale.
► Août « L'Océanie à Paris » : Le Tikki des Grands Voisins et les Poupous du Quai Branly. 
► Septembre « Un petit air de New York » : L'île aux Cygnes.
► Octobre « Rendez-vous gourmand au quartier japonais » : Kintaro, près de l'Opéra.
► Novembre « Le Mexique à Paris » : Chez Mexi & Co.
► Décembre « Un Noël à Paris » : Le Printemps & le Cerwood Terrace.

Bon voyage et belle année à tous !

Calendriers pour tous !

Calendriers pour tous !

Le dernier mois de l’année s’annonce et, avec lui, l’heure des calendriers. Peut-être vous souvenez-vous de l’année dernière et des 4 « fournées » successives de notre calendrier 2020 ? Pour un coup d’essai, ce fut très encourageant ! Car, vous nous l’avez dit : à l’occasion des fêtes, vous avez adoré offrir ces 12 mois de croquis gourmands et parisiens à vos proches, vos amis, vos voisins… Cela nous a beaucoup touchées. ♥

C’est pourquoi, cette année, nous avons redoublé d’efforts et de créativité pour vous en proposer une version nouvelle, plus belle encore ! Sur le thème du voyage, de la « ville-monde » et du dépaysement possible – au bout de la rue ou de la fourchette ! – notre calendrier 2021 vous invite à découvrir notre Paris préféré : toujours étonnant, souvent gourmand.

 Retrouvez-le sur notre boutique ETSY !

Et puis, comme nous ne faisons jamais les choses à moitié, nous vous offrons en bonus un joli « Calendrier de l’Avent » interactif, qui vous fera découvrir nos coups de cœur parisiens, chaque jour jusqu’au 24… Belles découvertes à tous !

Quand une Croqueuse expose… (2)

…les trois autres sont super fières et la soutiennent à fond en relayant l’info ici !

Après Aurélie à Paris, c’est au tour de notre Croqueuse venue de l’Est, Anne Bronner, de venir à votre rencontre… dans le Sud ! En effet, du 16 au 18 octobre prochain, notre aquarelliste voyageuse est invitée au Festival International Confluences à Aiguillon, au confluent du Lot et de la Garonne – d’où le nom du département (47, Lot-et-Garonne) et de ce bel événement !

Anne est une habituée du genre : elle part volontiers sur les routes avec expositions et carnets dans ses bagages, pour partager son amour de l’aquarelle, du voyage et de la nature ! Cet été déjà, elle exposait en Bretagne, à la 4ème Biennale Internationale du Léon. Elle y a fait une démo sur scène – la classe, non ?

D’ailleurs, avant même l’existence des Croqueuses de Paris, trois d’entre nous dessinaient déjà ensemble, invitées à la Biennale Internationale de Brioude… Il ne manquait plus que Fabienne : c’était à la « Préhistoire des Croqueuses » !

Enfin, autre actu signée Anne : de la très jolie papeterie, éditée par L’Arbre à Papillons. Après les cartes postales, voici cinq superbes modèles de carnets différents (10/15 cm, 64 pages blanches) vendus à 5,50 € chacun. N’hésitez pas à la contacter pour en savoir plus… ou, mieux encore, à aller visiter son stand en octobre au Festival d’Aiguillon ! 🙂

Quand une Croqueuse expose… { les photos ! }

…les trois autres sont super fières et la soutiennent à fond en relayant l’info ici !

Pourquoi venir au vernissage, samedi à 17h ? Parce que l’exposition ne dure que deux jours et qu’elle a lieu dans un très bel endroit, auquel vous aurez accès gratuitement. Parce que vous allez découvrir le superbe travail personnel de notre Croqueuse Aurélie, alias Miss Globe-Croqueuse, ainsi que celui de sa partenaire Matissdéco.

Les huit œuvres que vous allez découvrir allient de manière inédite les techniques mixtes (peinture, gravure, collage) aux arts du fil (tissage, macramé, crochet) en y associant toutes sortes d’autres matières (cauris, breloques, perles…) : ces huit portraits de femmes, inspirés par la culture berbère, vous proposent un voyage onirique au cœur des cultures nomades du Maghreb.

Pourquoi venir au vernissage, samedi à 17h ? Parce que ce sera un joli moment de partage et d’évasion, autour d’un verre de thé à la menthe.

♥ À très vite ! ♥

Mise à jour { 23/09/2020 } : vous êtes venus très nombreux. Ci-dessous, les photographies de ce magnifique événement…

Les Croqueuses de… Giverny !

Les Croqueuses de… Giverny !

Attention, grande première ! Il y a de cela plus d’un an, Les Croqueuses ont franchi non seulement les frontières de la petite et de la grande couronnes, mais également celles de l’île-de-France. Elles se sont joyeusement affranchies de Paris et de sa banlieue pour s’aventurer jusqu’en Normandie… Récit !

JARDIN TABLEAU

Quitte à faire quelques kilomètres, autant que le programme soit bien rempli : nous visiterons d’abord les jardins et la maison de Claude Monet, puis le Musée des Impressionnismes et sa superbe exposition temporaire – nous en avons déjà parlé, lorsqu’elle était encore d’actualité. Nos billets ont été pris d’avance ; nous entrons donc chez le « Pape des Impressionnistes » par la porte de côté, en longeant le vieux mur sous les (futurs) kiwis.

Que dire d’original sur ces jardins ? Tout y est si beau, si pensé, si spectaculaire ! On a juste envie de se taire. De s’asseoir au bout d’une allée ou au bord d’un bassin… Et de croquer cette nature épanouie, foisonnante, là, comme ça, tout de suite, sur le motif. Alors, c’est ce qu’on fait. Comme d’habitude. À deux blotties sur un banc, ou debout seule, au bord de l’eau. Seule ? Non, pas vraiment. Nous dessinons tant bien que mal, immobiles au milieu du flot continu et parfois bruyant des touristes – nos semblables, il faut bien l’avouer…

Pourtant, pas de regret. La beauté des jardins et leur art d’avaler toute présence humaine dans son abondance de feuilles, de fleurs, de plantes, de hampes, de tiges, de thyrses… nous font souvent oublier la foule. Et puis, certains coins sont moins visités que d’autres. Nous les cherchons, les trouvons. Par ailleurs, le fait de rester un long moment au même endroit, pour dessiner, permet de goûter intensément de très beaux instants de solitude, comme plongées soudain dans un immense bain de couleurs – un tableau végétal, un chef-d’œuvre vivant.

MAISON PALETTE

La maison, elle aussi, nous offre ses couleurs. Le rose des murs extérieurs dialogue avec le vert des volets et des bancs. Le jaune éblouissant de la salle à manger – où La Grande Vague, célèbre estampe d’Hokusai est exposée – avec le rouge des tomettes et le bleu des faïences. Le calme doux des beiges, des mauves et du bois chaleureux des chambres, avec l’explosion de verdure insensée, projetée depuis le jardin à travers les fenêtres. Chaque pièce a son caractère et le tout, son harmonie singulière. S’y promener, en s’imaginant se poser quelques minutes pour admirer les estampes japonaises, croquer les bouquets sur les tables ou prendre un thé dans un fauteuil à fleurs… quel bonheur !

Mais revenons à la réalité : le temps passe et après la visite des jardins puis de la maison, il ne nous reste plus qu’à sortir par la boutique… Celle-ci est installée dans le vaste atelier où Claude Monet a peint les Nimphéas pour l’offrir à la France le 11 novembre 1918, jour de l’Armistice, comme monument à la Paix. Ce don de l’artiste se fera non sans peine par l’intermédiaire de son ami Georges Clémenceau, dont il partage les idées républicaines. Si ce n’est déjà fait, allez les voir – oui oui, c’est un impératif ! – au Musée de l’Orangerie. À noter que la boutique vend, entre les sachets de graines et les décorations de Noël en tissu, la version américaine du bel album écrit par notre Croqueuse Véronique et illustré par Bruno Pilorget : The Great Wave ! (Trop fières !)

En résumé, malgré la foule et la pluie intermittente, Les Croqueuses ont adoré cette visite – la 4ème pour Véronique, chauffeuse occasionnelle de la troupe, qui a eu la chance depuis d’y retourner en automne. « Les couleurs y sont encore plus belles qu’au printemps ! » affirme-t-elle, enthousiaste. Et c’est bien là l’enjeu de l’œuvre de Monet : saisir l’insaisissable, cette beauté changeante et sans cesse renouvelée de la nature au fil des heures, des jours, des saisons, de la vie…

Post-scriptum : pour voir nos dessins en train de se faire, rendez-vous sur YouTube où la vidéo de notre visite est en ligne ! Deux autres séries de quatre dessins ont été faits depuis, en télé-croquis d’après nos photographies, pendant le confinement. Vous les trouverez ici et !

{ Infos Pratiques }

En 2020, la Fondation Claude Monet a ouvert ses portes à partir du 8 juin et jusqu’au 1er novembre, tous les jours de 9h30 à 18h. Attention, la réservation en ligne est désormais obligatoire (date et créneau horaire à choisir) ainsi que le port du masque.

RADIO-CROQUEUSES !